Un garçon de 13 ans a parcouru plus de 1000 km entre Kaboul et New Delhi, dissimulé dans le compartiment du train d’atterrissage d’un avion. L’incident, survenu lundi dernier, a surpris les autorités indiennes, qui ont retrouvé l’enfant errant sur le tarmac. Ce cas relance les inquiétudes sur la sécurité aéroportuaire et les conditions extrêmes auxquelles s’exposent les passagers clandestins. Les experts rappellent que très peu survivent à ce type de tentative, souvent mortelle.
Histoire d’un voyage clandestin inédit
Les services de sécurité de l’aéroport international de Delhi ont rapporté qu’un adolescent originaire du nord de l’Afghanistan s’était infiltré dans l’aéroport de Kaboul avant de suivre des passagers vers un avion de la compagnie privée Kam Air. Selon des témoignages relayés par la presse indienne, il s’est ensuite introduit dans le compartiment arrière du train d’atterrissage, emportant seulement un petit haut-parleur rouge. L’enfant pensait se rendre à Téhéran, mais ignorait que l’appareil avait pour destination l’Inde. Après plus de deux heures de vol, il a été aperçu à la descente de l’avion, en pyjama, se déplaçant à proximité des pistes.
Interrogé plusieurs heures par les forces de sécurité, l’adolescent a expliqué avoir effectué ce voyage « par curiosité », sans anticiper les dangers liés au froid extrême et au manque d’oxygène dans cette zone non pressurisée. Des sources proches de l’enquête indiquent qu’il a été remis aux autorités compétentes après une évaluation médicale. Ce cas pourrait susciter de nouvelles mesures de contrôle, alors que plusieurs médias soulignent la nécessité d’améliorer la surveillance dans les zones sensibles des aéroports. Une telle faille dans les dispositifs de sécurité fait régulièrement l’objet de débats internationaux, notamment au sein d’organismes spécialisés.
Un phénomène rare mais récurrent
Les experts consultés rappellent que survivre dans un train d’atterrissage reste exceptionnel. Le corps humain est soumis à des températures négatives extrêmes et à une absence d’air respirable. Les passagers clandestins qui survivent sont souvent inconscients lors de la descente, ce qui accroît le risque de chute lors du déploiement du train. Les autorités indiennes ont insisté sur la gravité de ce mode de transport clandestin et sur le fait que la majorité des tentatives recensées se soldent par un décès. Cette affaire rappelle la nécessité d’un suivi statistique rigoureux et d’un partage d’informations entre compagnies aériennes, un sujet sur lequel des plateformes spécialisées publient régulièrement des données consultables.
Un précédent tragique a récemment marqué l’actualité. En décembre 2024, un corps avait été découvert dans le train d’atterrissage d’un appareil de United Airlines à l’aéroport de Maui, à Hawaï. L’homme avait tenté de rallier l’archipel depuis le continent américain, mais n’avait pas survécu au trajet. Cet épisode, relayé par les médias internationaux, avait déjà relancé les interrogations sur la sécurisation des zones aéroportuaires et sur la surveillance des appareils avant décollage. Il s’ajoute à une liste restreinte mais documentée de cas similaires, dont certains avaient été recensés dès les années 1960.



