Affaire de Parrainage au parti Les Démocrates : La bataille juridique ouverte

À l’approche de l’élection présidentielle de 2026, le Bénin traverse une nouvelle zone de turbulences politiques, autour du très débattu système de parrainage des candidats. L’opposition, menée par le parti Les Démocrates (LD), joue sa participation sur la position inébranlable d’un seul homme, le député Michel Sodjinou. Alors que l’heure tourne et que la date butoir du vendredi 17 octobre 2025 approche, tous les regards sont braqués sur la Cour Constitutionnelle, seule compétente pour trancher un dossier qui interroge à la fois la solidité du dispositif électoral et la cohérence de sa propre jurisprudence. L’affaire a éclaté le 13 octobre 2025, lorsque le député Michel Sodjinou, élu de la 19ᵉ circonscription électorale, a notifié à son parti par exploit d’huissier son intention de retirer son parrainage. Initialement destiné au duo présidentiel envisagé par Les Démocrates, la volte-face du député a été un coup de massue. Sodjinou a justifié sa décision par un profond désaccord avec le processus interne de désignation du duo Agbodjo–Lodjou. « Je ne reconnais pas le processus actuel de désignation du duo présidentiel, tel qu’il a été conduit. Je ne peux pas me rendre complice d’une mise en scène qui trahit nos principes fondateurs », a-t-il avancé dans une déclaration rendue publique, le concerné lui-même étant introuvable depuis des jours selon une correspondance du vice-président du parti LD Eric Houndété. Ni la pression des tractations internes, ni même la fameuse lettre de son vice-président de parti, Éric Houndété, celui-là même qu’il dit soutenir, le suppliant de rendre son parrainage, n’auront réussi pour l’heure à infléchir sa résolution. Le député tourne la page de la présidentielle pour se projeter vers les prochaines législatives, laissant son parti avec seulement 27 parrainages, soit un de moins que le minimum légal de 28 requis. Cette affaire révèle non seulement les fractures internes du parti de l’ancien Président Boni Yayi, mais surtout le pouvoir de blocage individuel conféré par le juge ayant rendu la décision de restitution du parrainage. L’enjeu est de taille : le parti dispose de 72 heures, soit jusqu’à ce vendredi, pour combler le déficit, faute de quoi il sera écarté de la course présidentielle de 2026. Cependant, la haute juridiction se retrouve devant un cas complexe. Le parrainage appartient –il exclusivement à un élu qui peut en faire ce qu’il veut ? Qui a compétence pour rendre une décision concernant le processus électoral en cours ? Voilà des questions qui méritent d’être élucider.

La bataille Juridique ouverte

La situation est rendue complexe par une séquence judiciaire intermédiaire. Sodjinou a saisi le tribunal de Cotonou, obtenant gain de cause. Le tribunal a en effet estimé que la Commission Électorale Nationale Autonome (CENA) devait constater l’invalidité du parrainage contesté. En conséquence, la CENA a délivré une nouvelle fiche de parrainage au député, invalidant de fait celle initialement détenue par Les Démocrates. C’est cette décision, et la saisine par LD de la Cour Constitutionnelle, qui constitue le cœur de la bataille juridique. La Cour est désormais appelée à statuer sur la validité d’un parrainage retiré après son dépôt officiel au parti, et après une intervention d’un tribunal ordinaire. On a deux juridictions qui s’opposent. D’un côté, le juge ordinaire, celui de la Cour d’appel, dont le rôle est d’intervenir en urgence pour protéger un droit individuel. Et de l’autre, la Cour constitutionnelle, qui, d’après la Constitution elle-même, est la seule et unique gardienne de tout ce qui touche aux élections selon la saisine du parti Les Démocrates.

La cour constitutionnelle face à sa jurisprudence

L’analyse de la jurisprudence de la Cour Constitutionnelle sur le parrainage révèle une ligne de conduite. La décision DCC-24-040, déclarant le code électoral actuellement en vigueur conforme à la constitution, stipule en effet que « le détenteur du pouvoir de parrainer étant d’abord le militant d’un parti politique, il conserve certes sa liberté, mais ne peut en jouir dans le cadre du parrainage, qu’en conformité avec la vision et les valeurs de sa formation politique ».

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15 réflexions au sujet de “Affaire de Parrainage au parti Les Démocrates : La bataille juridique ouverte”

  1. Les pères fondateurs du renouveau démocratique ont planté un arbre qu’il fallait entretenir pour que cet arbre donne de branches, des feuillages, des fruits et l’ombre à tous.
    Et que sous cet arbre, nous discutions de ce qui ne va pas, et avançions, dans le respect de la différence de l’autre.

    Mais un seul homme va dire que c’est lui seul qui va décider de comment il faut vivre et de ce qu’il faut faire ou pas pour toujours.

    Il use de tout, tentative de coup d’état, d’empoisonnement, mensonge, tricherie emprisonnement, exil depuis plus de 15 ans pour arriver à ses fins.
    Il mange seul et personne ne doit parler.
    Maintenant, il cherche les moyens d’empêcher la compétition en usant de corruption de député et de manipulation des textes et de la justice. Il veut toujours garder la main sur le pays à travers son comptable.

    On va vivre ça pour combien de temps encore ???

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  2. L, ordonnance du juge de tribunal de première instance est nulle au regard du droit béninois.

    La décision de la Cena, d’annuler la fiche de parrainage du député SODJINOU est arbitraire.

    La cour constitutionnelle n’aura pas un autre choix que de constater ces violations manifeste du droit et de valider la candidature du duo démocrate.

    Mais si par extraordinaire, la cour de Sossa Dorothé avalisait l’exclusion et la confiscation du pouvoir par la ruse et la rage, s’en est définitivement fini pour la démocratie et l’état de droit au Bénin.
    Seule une révolution populaire va s’imposer. Ancien révolutionnaire, je n’aurai pu d’autre choix que de rejoindre mes camarades pour la lutte finale.
    Prêt pour la révolution et la lutte continue !!!

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      • Sonagnon ….tu as le choix :
        -d’aller terminer ta 2è année de Licence de Ressources Humaines puisque c’est toi même qui nous avais donner ton passage de la 1ere année en 2è année (année 2019-2020 , année Covid avec mise en quarantaine)….à ce jour année 2025-2026, t’es toujours en L2….quand même
        – Tu peux aussi assurer ton boulot d’agent sécuritaire à vie…toi Djènon….tu sais qu’au pays, Wadagni ne va pas t’arranger non plus dès son installation à la Présidence 2026…donc tu vas continuer ton refuge ici chez nous en France
        – Tu peux aussi continuer à mentir aux gens à Barbès….Malboooo Ro!

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        • Quoi vous a sonné ???
          Si vous n’avez pas les moyens intellectuels de prendre position, taisez-vous.
          Personne ne vous oblige à venir étaler ici l’étendue de votre misère intellectuelle.

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    •  »…d’autre choix que de rejoindre mes camarades pour la lutte finale.
      Prêt pour la révolution et la lutte continue.. »
      Waouhhh!
      La révolution de salon va reprendre chez Sonagnon. Tremble, Wadagni tremble.
      No passaran (tu ne passeras pas).

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    • kpon dahoué Sonagnon, un vrai gbo gbannou , toi tu peux faire la révolution?
      La dernière que tu nous a faites….les béninois sortez pour marcher contre le pouvoir de Talon. Je rentre dans une semaine pour prendre la tête de la lutte….depuis Rien, t’es jamais venu….donc arrête ça vit vite

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      • Moi je ne fais pas de révolution à travers les marches, c’est du folklore ça.
        Il faut des actions décisives pour changer !!!

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  3. toujours des problemes
    il etait evident que talon capterait au moins une personne@ en fa it 3u moins
    tant que le scrutin n’es pas clos
    on peut retirer son parrainage
    cane m’etonne pas je nai aucune confiance en yayi il est trop nul
    vous nous fatiguez
    si vous ne savez pas faire n va tous voter pour talon
    maitenant dmandez a papa talon de recevoir le depute recalcitrant de le raisonnez rires
    vous etes trop con vous etes trop nuls @ y’en a marre de vous
    talon lui au moins n’est pas nul

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    • Le député joue un rôle précis, il n’est plus dans la logique de dialoguer.
      Il a pour mission d’invalider la candidature de son parti.
      Malheureusement le droit n’est pas de son côté.

      Mais si la cour constitutionnelle devrait cautionner le coup monté, alors là, on va tous rejoindre Kémi Séba et les autres pour libérer le pays. On aura pas le choix.

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  4. Quelqu’un peut nous expliquer pourquoi l’He SODJINOU a adressé sa lettre à l’He Eric HOUNDETE? Car je trouve un bizarre qu’il ait choisit ce nom.

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