Un avion de la compagnie Saudia a heurté un essaim d’oiseaux peu après son décollage d’Alger ce samedi. Malgré des dégâts visibles à l’avant de l’appareil, le Boeing 777-300ER a poursuivi sa route jusqu’à Jeddah sans qu’aucun blessé ne soit signalé parmi les passagers ou l’équipage.
Un impact spectaculaire mais un vol maîtrisé
Le vol SV340 avait quitté l’aéroport Houari-Boumediene d’Alger à destination de Jeddah lorsque l’appareil a rencontré un groupe d’oiseaux à basse altitude. Le choc a provoqué une déformation sur le radôme, la partie avant de l’avion qui abrite le radar de navigation. Des images relayées sur les réseaux sociaux montrent une bosse nette sur le nez du Boeing, confirmant la violence de l’impact. Malgré cet incident, l’équipage a maintenu le vol et a procédé à un atterrissage contrôlé en Arabie saoudite.
L’immatriculation HZ-AK31, mentionnée par plusieurs observateurs spécialisés, renverrait à un Boeing 777-300ER en service régulier sur la ligne Alger–Jeddah. Les autorités aéronautiques saoudiennes devraient mener une inspection technique complète avant toute remise en service de l’appareil.
Des incidents rares mais surveillés de près
Les collisions avec des oiseaux, appelées bird strikes, sont relativement fréquentes aux phases de décollage ou d’atterrissage, lorsque les avions évoluent à une altitude où la faune aviaire est dense. Ces chocs sont souvent sans gravité, mais ils peuvent endommager des composants essentiels, comme le nez ou les moteurs. Les compagnies aériennes procèdent régulièrement à des campagnes de prévention, notamment par la surveillance des zones proches des pistes et par des systèmes d’effarouchement.
L’événement survenu à Alger intervient après plusieurs alertes similaires signalées dans les aéroports de la région ces derniers mois, rappelant l’importance du suivi environnemental autour des infrastructures aéroportuaires.
Des antécédents qui rappellent la vigilance nécessaire
L’aéroport d’Alger, comme d’autres plateformes d’Afrique du Nord, a déjà connu des perturbations causées par la présence d’oiseaux migrateurs, notamment pendant les saisons de transit entre l’Europe et le Sahel. Ces épisodes ont conduit les autorités à renforcer les mesures de prévention, avec la collaboration des services vétérinaires et environnementaux pour limiter les risques de collisions.
L’incident du vol Saudia 340 souligne ainsi la nécessité d’un équilibre entre sécurité aérienne et préservation de la faune, un défi que partagent de nombreux aéroports situés sur les grandes routes migratoires. Malgré la frayeur qu’il a pu susciter, le professionnalisme de l’équipage et la robustesse de l’appareil ont permis d’éviter un drame.



