Après le VIH, Bill Gates veut rendre accessible des traitements contre l’obésité

L’obésité est devenue une menace silencieuse qui touche chaque continent. Cette maladie complexe, résultant d’un déséquilibre prolongé entre apport calorique et dépense énergétique, augmente fortement le risque de diabète, de maladies cardiovasculaires et de certaines formes de cancer. Si elle touche toutes les tranches d’âge, les populations des pays à revenu faible et intermédiaire sont souvent les plus vulnérables, faute d’accès à des traitements efficaces et abordables. Face à cette urgence sanitaire, la Fondation Bill & Melinda Gates s’apprête à relever un nouveau défi majeur après sa mobilisation contre le VIH.

Rendre les médicaments innovants accessibles à tous

Selon la fondation, des traitements comme Wegovy de Novo Nordisk ou Mounjaro d’Eli Lilly ont montré des résultats spectaculaires, mais leur prix élevé les rend inaccessibles pour la majorité des populations mondiales. Dans des entretiens récents accordés à Reuters, Bill Gates et Dr Jarbas Barbos, directeur de l’Organisation panaméricaine de la santé, planchent sur des stratégies pour les rendre abordables. Des fabricants de génériques, notamment en Inde et en Chine, préparent déjà des versions à moindre coût, avec pour ambition de toucher des millions de patients dans le monde entier.

Cette démarche s’inspire directement de l’expérience conduite par Bill Gates et sa fondation avec le Lénacapavir, un traitement préventif contre le VIH. Commercialisé aux États-Unis pour près de 28 000 dollars par an, ce médicament sera proposé à partir de 2027 à seulement 40 dollars par an dans plus d’une centaine de pays grâce aux versions génériques produites en Inde. Deux injections annuelles suffisent pour assurer une protection efficace, démontrant que la Fondation Gates peut rendre un traitement de pointe accessible à grande échelle.

Transformer l’accès à la santé grâce à l’innovation

Bill Gates a expliqué que la Fondation cherche à identifier des traitements efficaces dans les pays riches et à trouver un moyen de les rendre extrêmement abordables afin qu’ils puissent toucher toutes les populations. Cette stratégie nécessite une coordination entre laboratoires, organisations sanitaires et gouvernements, pour garantir production, distribution et suivi.

Si la démarche contre l’obésité réussit, elle pourrait transformer la manière dont les maladies chroniques sont traitées dans les pays à ressources limitées. Au-delà de la simple réduction du prix des médicaments, l’enjeu est de créer des programmes capables de fournir ces traitements à ceux qui en ont le plus besoin, ouvrant la voie à une nouvelle ère pour la santé mondiale.

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