Face aux mouvements militaires croissants en Europe et à la modernisation rapide des forces étrangères, la France accélère le renforcement de son arsenal stratégique. L’objectif : disposer d’un missile capable de frapper à longue distance et de garantir une autonomie opérationnelle renforcée.
Un missile pour élargir la portée de frappe
Selon le site Challenges, le gouvernement français prévoit d’injecter près d’un milliard d’euros dans le développement d’un missile balistique terrestre (MBT) pouvant atteindre plus de 2 000 kilomètres. Piloté par ArianeGroup depuis près de deux ans, ce programme doit compléter les armes déjà en service, comme les missiles de croisière embarqués sur avions et les missiles navals sur frégates et sous-marins. Le projet se veut un outil moderne de dissuasion, permettant d’atteindre des cibles à distance avec une précision accrue.
Le financement est détaillé dans le projet de loi de finances 2026, qui prévoit des dépenses initiales modestes : 15,6 millions d’euros en 2026, 20 millions en 2027 et 44 millions en 2028, avant un investissement substantiel de 820 millions d’euros dans les années suivantes. Cette approche graduelle permet d’évaluer les risques techniques et opérationnels étape par étape, limitant les imprévus et posant les bases de la production et des essais à grande échelle.
Enjeux techniques et stratégiques
Le développement d’un missile de cette envergure n’est pas sans défis. La complexité de la conception, la coordination des équipes d’ingénieurs et la réalisation des tests de sécurité exigent une planification rigoureuse. Par ailleurs, le calendrier complet du programme reste à préciser, afin d’éviter tout retard ou dépassement budgétaire.
Cette initiative intervient alors que plusieurs pays européens repensent leurs stratégies de défense et investissent dans de nouvelles technologies. Pour la France, le missile terrestre nouvelle génération représente à la fois un gage de souveraineté et un outil pour maintenir sa position dans la compétition militaire sur le continent. Il ne s’agit pas seulement de renforcer la dissuasion, mais aussi de garantir que le pays reste capable d’agir de manière autonome face aux tensions internationales.



