Le gouvernement du Burkina Faso a annoncé ce jeudi la cessation des activités de l’Association Qnet sur le territoire national. Plus de 2 000 personnes ont été identifiées comme ayant subi des préjudices, et 1 300 plaintes ont été enregistrées par les autorités judiciaires. Les pertes financières des victimes sont estimées à plus d’un milliard de francs CFA. La décision du Conseil des ministres intervient après plusieurs années de suspension et d’investigations sur des pratiques considérées comme frauduleuses et impliquant parfois des atteintes aux droits des individus. Le décret se fonde sur l’article 80 de la loi du 17 juillet 2025 sur la liberté d’association, reflétant la volonté de protéger les citoyens contre des activités illicites.
Une décision soutenue par les enquêtes judiciaires
Le Conseil des ministres a examiné les résultats de l’enquête menée par la justice, qui a mis en évidence l’ampleur des actions de Qnet au Burkina Faso. Plus de 2 000 victimes ont été identifiées, avec 1 300 procédures légales lancées pour escroquerie et abus. Les pertes financières cumulées dépassent un milliard de francs CFA, soulignant les impacts économiques sur les familles et particuliers concernés. Le gouvernement précise que la dissolution est justifiée par le non-respect des statuts de l’association et interdit toute poursuite d’activités commerciales sur le territoire national. Cette mesure juridique s’insère dans le cadre de la régulation des associations et de la protection des citoyens contre les pratiques abusives.
Qnet : fonctionnement et enjeux
QNet est une entreprise internationale créée en 1998, spécialisée dans la vente directe via le marketing multiniveau. Son modèle repose sur la commercialisation de produits divers et le recrutement de représentants qui perçoivent des commissions sur les ventes et le développement de leur réseau. Bien que légale dans certains pays, la société a souvent été critiquée pour des méthodes proches de la pyramide de vente et des escroqueries, notamment en Afrique. Au Burkina Faso, ses activités avaient déjà été interrompues pendant l’instruction judiciaire en cours. L’entreprise proposait principalement des produits liés au bien-être et au développement personnel, mais des pratiques abusives ont été relevées, justifiant l’intervention des autorités. Cette action vise à sécuriser les citoyens et à limiter les risques financiers et sociaux liés à ces structures.
La mesure gouvernementale intervient alors que la surveillance des structures associatives et commerciales se renforce dans la région. L’État appelle, par ailleurs, la population à redoubler de vigilance sur les réseaux sociaux.



