Choix du duo candidat : La difficile équation chez Les Démocrates

À moins d’un an de la présidentielle de 2026, le parti Les Démocrates (LD) se trouve face à une équation politique complexe : désigner le duo qui défendra ses couleurs dans une compétition qui s’annonce âpre et décisive pour l’avenir de l’opposition béninoise. Le parti de l’ancien président Boni Yayi devra trancher entre 34 prétendants déclarés, une tâche délicate face à la diversité des profils.

Depuis que le parti Les Démocrates est considéré comme principale force de l’opposition, ils ont attiré une mosaïque de militants et cadres venus d’horizons variés. Une vitalité interne qui, si elle traduit la démocratie au sein du parti, pose désormais une équation aux enjeux complexes. Parmi les 34 aspirants au ticket présidentiel, on retrouve des parlementaires, d’anciens ministres, des économistes, des juristes ainsi que des personnalités issues de la diaspora. Tous ambitionnent de porter le flambeau du parti, mais aucun ne semble encore s’imposer comme un choix consensuel définitif.

Un choix stratégique sous contrainte

Pour Les Démocrates, le choix du duo présidentiel est une décision existentielle. Depuis la réforme du parrainage et la reconfiguration du paysage politique, l’opposition n’a plus droit à l’erreur. Avec une présence significative à l’Assemblée nationale, il dispose d’une base politique pour se lancer dans la course. Mais encore faut-il choisir un duo capable de fédérer les électeurs.

Les critères évoqués en interne sont multiples : ancrage territorial, capacité de mobilisation financière, expérience politique, crédibilité morale et aptitude à rassembler au-delà des clivages partisans. Or, chaque prétendant se prévaut d’au moins une de ces qualités, sans pour autant les réunir toutes.

Certains militants plaident pour un profil jeune, capable de renouveler l’image du parti et de séduire les primo-électeurs. D’autres prônent la fidélité à l’ancien régime de Boni Yayi, estimant qu’il faut capitaliser sur l’héritage et la base militante historique. Le débat fait rage dans les instances régionales et communales du parti, où les motions de soutien se multiplient, parfois avec des accents de compétition ouverte.

Le spectre des équilibres régionaux et des ego

Au-delà des compétences individuelles, Les Démocrates doivent résoudre une autre équation : celle des équilibres géopolitiques. Dans un pays où les considérations régionales continuent d’influencer les choix électoraux, le duo présidentiel doit refléter la diversité nationale. Il faudra donc un dosage subtil entre le Nord et le Sud, entre le centre et la périphérie, entre les vieilles figures et la nouvelle génération.

Mais cette logique de représentation territoriale risque de se heurter à la réalité des ambitions personnelles. Plusieurs ténors du parti ne sont certainement pas prêts à se ranger derrière un autre candidat ou ne le feront que dans la douleur. Les tractations internes s’apparentent désormais à une véritable bataille de positionnement, où chaque courant tente d’imposer son champion sous couvert de consensus. Certains cadres évoquent même la possibilité d’une désignation par vote interne, une option qui, si elle traduit la démocratie participative du parti, pourrait aussi accentuer les fractures internes.

Le poids de Boni Yayi et l’attente de la base

Dans ce contexte tendu, le rôle de Boni Yayi apparaît déterminant. L’ancien chef de l’État, président d’honneur du parti, reste le véritable arbitre du jeu. Sa voix pèsera lourd, tant pour apaiser les tensions que pour trancher entre les différentes options. Son influence morale sur la base militante demeure intacte, et beaucoup au sein du parti estiment que l’on ne peut espérer gagner sans son onction explicite. Pour autant, Yayi marche sur une corde raide : s’il impose un duo, il risque d’être accusé de favoritisme et de brider la démocratie interne ; s’il laisse le parti décider seul, il prend le risque d’une division préjudiciable à la cohésion du mouvement. Quelle que soit l’option, la difficulté est là, visible.

La base, de son côté, manifeste une impatience croissante. Dans les sections communales, les militants réclament des signaux clairs, des orientations fortes et, surtout, un candidat capable d’incarner l’espoir d’une alternance crédible.

Un défi de cohésion avant tout

Plus qu’un simple choix de personnes, la désignation du duo présidentiel constitue un test de maturité politique pour Les Démocrates. Le parti doit prouver qu’il peut surmonter ses divergences internes et présenter un front uni face au pouvoir, fort de ses relais institutionnels et de ses ressources.

Si la direction parvient à un consensus autour d’un duo accepté en interne, Les Démocrates pourraient capitaliser sur cette entente pour consolider leur électorat. À l’inverse, une désignation marquée par des tensions ou des contestations risquerait d’affaiblir le parti.

7 réflexions au sujet de “Choix du duo candidat : La difficile équation chez Les Démocrates”

  1. Saka salez..doit d abord faire ses preuves..en se faisant d abord élire conseiller municipal.. voire maire chez lui à gogounou..peut être ..occuper un poste ministériel..
    Dis je avant.de penser diriger..un pays
    On va m opposer..le fait que Kim..yayi et soglo..n ont pas eu cette exigence..certes..mais les contextes ne sont pas les mêmes
    Avoir le bagou.savoir.parler très bien..ne sont pas une panacée..
    Il est encore jeune..et a son avenir devant lui

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  2. Ndss a mon avis peut federer l’opposition et je pense que les plus politiques doivent rester a l’assemblée

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  3. Oui, ce n’est pas facile de choisir entre des politiques de premières heures comme Houndété, Nourénou, Saka Saley qui légitimement veulent porter le flambeau de l’opposition.
    Les vrais politiques pour moi ont leur place au parlement.
    Le profil du prochain président doit être plus intellectuel et technocrate que politique. Un profil susceptible de faire face à la pagaille que va laisser la rupture et de tenir la concurrence .
    Et dans cette liste de 34, il y a bien sûr des juristes affûtés, des économistes confirmés. Le parti ne doit jamais faire un choix par émotion, mais sur la base des critères objectifs et défendables.

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  4. En quoi c est difficile chez les démocrates..
    Eux..ils font dans la transparence.alors..que de l autre..c est Kim yong666..qui leur impose tout
    Et sans coui lles..ils obéissent comme des moutons ..

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    • Là où un tel choix est difficile, il ne faudrait pas que l’émotion ou le parti pris prenne le pas sur la désignation du DUO.
      Le poste de Président de la République de nos jours, n’est plus seulement un poste politique. C’est aussi un poste technique. Le savoir faire et le savoir être comptent beaucoup.
      Surtout, les démocrates sont dans la position de outsider en raison des risques élevés de fraude. Donc, il faut un candidat qui pourra cocher à toutes les cases afin que la mobilisation soit totale derrière lui.

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  5. Que les deux meilleurs gagnent. L’un President et l’autre Vive President. Mais pourquoi Guy Mitokpe ?I Il a deja un poste cle et sera un bon Porte-parole du government en 2026💪🔥🗣️❤️💝🤷🏿‍♂️✍🏽

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