Elle voulait tuer un cafard mais déclenche un incendie meurtrier

Le geste paraissait anodin : éliminer un cafard qui s’était glissé dans un appartement. Il s’est pourtant transformé en drame, coûtant la vie à une jeune mère et semant la panique dans un immeuble d’Osan, au sud de Séoul.

Un geste irréfléchi aux conséquences tragiques

Selon les autorités sud-coréennes, l’incendie s’est déclaré tôt le matin du 20 octobre 2025, dans un bâtiment de cinq étages mêlant logements et commerces. La locataire du deuxième étage, une femme d’une vingtaine d’années, aurait utilisé un aérosol insecticide et un briquet pour se débarrasser d’un cafard. La combinaison hautement inflammable a immédiatement déclenché une explosion et des flammes qui se sont rapidement propagées dans tout l’immeuble.

Le feu a piégé plusieurs résidents, notamment un couple et leur bébé de deux mois vivant au dernier étage. Pris au piège par la fumée dans l’escalier, ils ont tenté de s’échapper par la fenêtre. Le père est parvenu à rejoindre le bâtiment voisin, tandis que la mère, une ressortissante chinoise, a chuté dans l’intervalle entre les deux structures. Transportée d’urgence à l’hôpital, elle est décédée de ses blessures. Leur enfant a été sauvé, passé de bras en bras entre les deux immeubles.

Les secours ont également pris en charge huit personnes intoxiquées par la fumée. La façade calcinée témoigne de la violence des flammes, attisées par la forte concentration d’aérosols dans les appartements.

Une enquête pour homicide involontaire ouverte

La police d’Osan a rapidement identifié la résidente responsable. Elle aurait reconnu avoir déjà employé cette méthode pour tuer des insectes, sans en mesurer le danger. Les enquêteurs soupçonnent une négligence grave et ont requis un mandat d’arrêt pour homicide involontaire et mise en danger d’autrui.

Les images de l’incendie, largement relayées sur les réseaux sociaux, ont suscité une onde d’émotion en Corée du Sud. L’affaire relance le débat sur l’usage domestique de produits inflammables et la méconnaissance des risques qu’ils présentent lorsqu’ils sont combinés à des sources de chaleur.

Dans plusieurs pays, les autorités rappellent que les aérosols insecticides contiennent des gaz hautement volatils et qu’un simple contact avec une flamme peut provoquer une explosion. L’incident d’Osan illustre tragiquement cette réalité : un geste impulsif, une flamme, et en quelques secondes, tout un immeuble s’embrase.

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