Hydrocarbures en Algérie : un méga-contrat signé avec l'Arabie Saoudite

L’Algérie renforce ses liens énergétiques avec le Golfe à travers un nouvel accord stratégique entre Sonatrach et la société saoudienne Midad Energy North Africa, filiale du groupe Alturki Holding. Estimé à 5,4 milliards de dollars, ce contrat concerne la recherche et la production d’hydrocarbures dans la région d’Illizi Sud, à environ 100 kilomètres d’In Amenas. Cette coopération traduit la volonté d’Alger d’attirer des capitaux étrangers tout en consolidant son rôle de puissance énergétique régionale.

Un partenariat de longue haleine entièrement soutenu par Riyad

L’accord signé prévoit une collaboration sur trois décennies, avec la possibilité d’étendre l’engagement pour dix ans supplémentaires. La première phase, consacrée à la prospection, s’étalera sur sept années. Le groupe saoudien prendra à sa charge la totalité des investissements liés aux opérations d’exploration et d’exploitation, soit un montant global de 5,4 milliards de dollars, dont 288 millions destinés spécifiquement à la recherche de nouveaux gisements. Cette approche permet à l’Algérie de bénéficier d’un apport financier conséquent tout en limitant les risques liés à la prospection dans une zone à fort potentiel.

Situé au cœur du bassin d’Illizi, ce périmètre regorge de ressources encore peu exploitées. Les autorités algériennes misent sur ce projet pour revitaliser l’activité dans cette région stratégique et attirer d’autres investisseurs. L’implication de Midad Energy North Africa pourrait également favoriser le transfert de technologies et de compétences dans les domaines de la prospection et du forage, renforçant ainsi les capacités locales.

Un secteur clé au cœur des priorités algériennes

L’Algérie dispose d’importantes réserves d’hydrocarbures, notamment de gaz naturel, qui en font l’un des principaux producteurs africains et un fournisseur majeur du marché européen. Les revenus issus du pétrole et du gaz représentent une part essentielle du budget de l’État et financent de nombreux projets publics. Ces ressources confèrent au pays une marge de manœuvre stratégique, mais la nécessité de diversifier les partenariats et de renforcer les capacités de production reste une priorité. C’est dans cette logique que s’inscrivent les accords récents conclus avec plusieurs partenaires internationaux, dont celui signé avec l’Arabie Saoudite.

Au-delà de la dimension économique, cet engagement à long terme traduit une convergence d’intérêts entre Alger et Riyad, désireuses de consolider leur coopération dans le domaine énergétique. Pour l’Algérie, cette collaboration pourrait ouvrir la voie à de nouveaux investissements dans d’autres segments du secteur, comme la pétrochimie ou le développement des énergies renouvelables. Pour l’Arabie Saoudite, elle s’insère dans une stratégie d’expansion régionale visant à renforcer sa présence sur les marchés africains de l’énergie.

Cette alliance marque ainsi un pas significatif vers une coopération énergétique plus dense entre les deux pays, tout en renforçant la position de l’Algérie comme acteur incontournable du paysage énergétique continental.

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