Madagascar : le président Rajoelina a fui le pays avec l’aide de la France (RFI)

Le départ du président Andry Rajoelina a mis fin à plusieurs jours de confusion politique à Madagascar. Selon des sources citées par RFI, le chef de l’État aurait été exfiltré par un appareil militaire français après avoir quitté la Grande Île par voie aérienne. Sa destination finale reste incertaine, mais plusieurs éléments indiquent un passage par l’île Maurice avant un possible transfert vers Dubaï, aux Émirats arabes unis.

Une exfiltration encadrée par un accord diplomatique

Le départ de Rajoelina aurait été autorisé à la suite d’un échange direct entre lui et le président français Emmanuel Macron. Cet accord, décrit comme un « arrangement entre présidents », visait à permettre une transition pacifique alors que la situation à Antananarivo demeurait explosive. L’opération aurait débuté par un vol en hélicoptère vers l’île Sainte-Marie, au large de la côte est, avant un embarquement sur un avion militaire français.

À Paris, les autorités ont confirmé avoir facilité cette évacuation, tout en soulignant que l’armée française n’avait aucun mandat pour intervenir sur le sol malgache. Les forces stationnées à La Réunion ont reçu instruction de ne pas franchir le canal de Mozambique. L’Élysée insiste sur un point : cette assistance ne constitue pas une ingérence mais une mesure de sécurité pour éviter un déchaînement de violence à Antananarivo.

Des troubles persistants et une armée divisée

Les tensions se sont intensifiées depuis la fin septembre, lorsque des manifestations contre les coupures d’électricité et la hausse du coût de la vie ont rapidement pris une tournure politique. Des jeunes rassemblés sous le mouvement « Gen Z Madagascar » ont multiplié les appels à la démission du chef de l’État. Une unité de l’armée, la CAPSAT, a ensuite refusé d’obéir aux ordres gouvernementaux et exhorté les forces de sécurité à ne pas tirer sur la population. Cette prise de position a accéléré la rupture entre le pouvoir civil et l’institution militaire, précipitant l’effondrement du contrôle présidentiel.

Le départ d’Andry Rajoelina laisse un vide politique majeur. La question de la succession et de la légitimité du pouvoir à Antananarivo reste ouverte, alors que les acteurs politiques locaux tentent d’éviter une confrontation directe entre factions. Pour la France, cette opération marque une limite claire : apporter une aide humanitaire et logistique, sans redevenir un acteur militaire sur le territoire malgache. La stabilité de la Grande Île dépend désormais de la capacité de ses institutions à rétablir un ordre civil sans recours à la force.

1 réflexion au sujet de « Madagascar : le président Rajoelina a fui le pays avec l’aide de la France (RFI) »

  1. Nous. on ne laissera pas..Kim..et ses Klébers..les vivelarupture.paul ahehenou.. paysan Ronsard monwe dodjivi agadjavi..fuire avec l aide de la France
    Si par hasard.. ça se produirait..un comité dont je ferais parti .va les traquer…. partout..ici

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