La Russie consolide sa présence économique au Maroc à travers un nouveau partenariat stratégique dans le domaine de la pêche maritime. Un accord fraîchement signé entre Rabat et Moscou redéfinit les règles du jeu dans un secteur clé pour l’économie marocaine, tout en ouvrant la voie à une coopération scientifique plus poussée.
D’après Agence Ecofin, cet accord, qui renouvelle la coopération entre les deux pays, fixe les conditions d’accès des navires russes aux eaux atlantiques marocaines. Il délimite les zones autorisées, les périodes de pêche, les quotas de capture et impose des mesures strictes pour préserver les ressources halieutiques. L’objectif affiché est double : garantir une exploitation durable des ressources marines et renforcer la lutte contre la pêche illégale, un fléau qui fragilise les écosystèmes et les économies côtières.
Mais au-delà des aspects réglementaires, cet engagement traduit une volonté plus stratégique de la Russie : consolider son influence dans un secteur hautement concurrentiel. En diversifiant ses zones de pêche et en misant sur la coopération scientifique avec l’Institut National de Recherche Halieutique, Moscou cherche à accroître son expertise tout en sécurisant ses approvisionnements maritimes.
Le Maroc, puissance halieutique africaine
Avec ses 3 500 kilomètres de côtes et une richesse biologique exceptionnelle, le Maroc est considéré comme l’une des grandes puissances halieutiques du continent africain. Le secteur contribue à environ 2,3 % du PIB national et représente l’un des principaux leviers d’exportation agroalimentaire du pays. Les produits de la mer marocains approvisionnent plus de 120 marchés à travers le monde, confirmant le rôle du royaume comme un acteur majeur de la pêche mondiale. Cette position de force attire naturellement de nouveaux partenaires, désireux de s’associer à la dynamique marocaine dans le domaine maritime.
Dans cette optique, la coopération russo-marocaine s’apparente à une alliance d’intérêts bien calculée. Le Maroc y gagne un partenaire technologique et scientifique de poids, capable de soutenir ses efforts de modernisation et de recherche. La Russie, quant à elle, trouve dans cette collaboration une occasion de consolider sa présence dans les eaux atlantiques et de diversifier ses relations économiques sur le continent africain.



