Migrants au Ghana : une plainte vise l’accord avec Trump

Une organisation de défense des droits humains au Ghana a saisi la justice pour contester un accord conclu entre Accra et Washington sous l’administration Trump. L’affaire, qui concerne l’expulsion de dizaines de migrants ouest-africains depuis les États-Unis, soulève des questions sur la légalité et la transparence de ce partenariat bilatéral.

L’ONG Democracy Hub saisit la Cour suprême

L’ONG Democracy Hub a déposé lundi une plainte devant la Cour suprême du Ghana contre l’État ghanéen. Par l’intermédiaire de son avocat, Oliver Barker-Vormawor, elle reproche au président John Mahama d’avoir « agi de manière inconstitutionnelle » en mettant en œuvre un accord avec le gouvernement américain relatif à « l’accueil, la détention et le transfert vers le Ghana de ressortissants ouest-africains rapatriés contre leur gré », sans approbation du Parlement.

Le recours demande également à la Cour de juger illégale et anticonstitutionnelle la détention de ces migrants dans des camps militaires, alors qu’ils n’ont été inculpés d’aucun délit. Selon des avocats des personnes concernées, plusieurs d’entre elles auraient ensuite été renvoyées vers leur pays d’origine ou abandonnées dans des pays tiers sans documents officiels. D’après leurs déclarations publiées mardi, les expulsions se sont déroulées en trois vagues — les 6 et 19 septembre, puis le 13 octobre 2025 — pour un total de 42 personnes transférées depuis les États-Unis vers le Ghana.

Des expulsions déjà critiquées à l’échelle internationale

Ces transferts s’ajoutent à une série d’expulsions menées par les États-Unis depuis le début de l’année vers divers pays tiers, notamment le Panama, le Costa Rica ou plusieurs États africains. Des ONG internationales et des experts des Nations unies ont dénoncé des conditions de détention jugées inadaptées, des procédures d’asile limitées et un manque de transparence sur les destinations finales. Des organisations comme Human Rights Watch et Amnesty International estiment que ces pratiques peuvent contrevenir au principe de non-refoulement, qui interdit le renvoi de personnes vers des lieux où elles pourraient subir des persécutions. Les autorités américaines invoquent, de leur côté, une stratégie de coopération régionale pour répartir la gestion des flux migratoires.

L’action engagée à Accra pourrait déterminer si le gouvernement ghanéen a agi dans le respect des règles constitutionnelles. La Cour suprême devra trancher sur la légalité de l’accord et sur la possibilité pour l’exécutif d’accepter sur son territoire des migrants expulsés par un autre pays sans autorisation parlementaire.

1 réflexion au sujet de « Migrants au Ghana : une plainte vise l’accord avec Trump »

  1. « Migrants au Ghana : une plainte vise l’accord avec Trump »

    Cela montre à quel point nous sommes minables, aucune conscience. Cependant Trump est entrain de démanteler les progrès politiques enregistrés par les Afro-Américains depuis 1965, leur droit de vote est pris d’assault par Trump qui juge que les Afro-Américains n’ont aucun droit de vote, et maintenant Trump a ordonné tous les états avec des gouverneurs républicains de refaire la carte de l’état pour maintenir la majorité républicaine. Un assault, une politique pour garder la « Supériorité blanche » sur la majorité noire.
    Et avec ça des états africains continuent de courir après Trump.
    L’Africain avait vendu ses frères et soeurs aux blancs, et aujourd’hui encore ils continuent la sale besogne de leurs ancêtres.

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