Nucléaire : la Russie et le Burkina officialisent leur partenariat

La Russie et le Burkina Faso confirment leur rapprochement. En effet, Ouagadougou a confirmé vouloir accélérer sur son projet de développement et de renforcement énergétique, en s’associant avec Moscou. L’ambition du capitaine Ibrahim Traoré est de fournir au Burkina, son propre programme nucléaire civil.

Mais comment y parvenir alors que les infrastructures manquent ? Concrètement, le Burkina Faso se reposera sur l’expertise de Rosatom, l’agence nucléaire russe. Les investissements et échanges de connaissance permettront au pays de pouvoir développer sa souveraineté énergétique et ne plus compter que sur lui-même.

Un accord entre le Burkina et la Russie

Au niveau législatif, l’ambition du Burkina est confirmée. En effet, le Conseil des ministres s’est réuni le 23 octobre. Un projet de loi permettant la ratification de la Convention de Vienne de 1963 a été validé. Ce texte a été envoyé auprès de l’Assemblée législative pour être étudié. En cas de validation de la part du Parlement, alors le Burkina pourra ensuite produire et utiliser de l’énergie nucléaire, dans un cadre civil uniquement (production d’électricité, par exemple).

Cela devrait se traduire par la construction d’une petite centrale nucléaire d’ici à 2030, avec l’appui de Rosatom. Cette collaboration avec le groupe russe n’est toutefois pas une grande surprise. En mars 2024 notamment, une feuille de route pour permettre au Burkina d’atteindre ses objectifs énergétiques avait été éditée, conjointement entre les autorités burkinabés et Rosatom. 

Quasiment un an et demi plus tard, en juin 2025, trois mémorandums ont été conclus à Saint-Pétersbourg, portant notamment sur la formation, le développement d’infrastructures nucléaires et la sensibilisation du public. Une collaboration qui permet à Moscou de renforcer sa présence dans cette région du globe, à l’heure où le sentiment anti-français est de plus en plus palpable. 

Moscou noue de nouveaux partenariats en Afrique

C’est aussi une aubaine pour Moscou qui voit de nombreux pays lui tourner le dos depuis le début de la guerre en Ukraine. Et si la Chine fait office de partenaire politique et économique fiable sur lequel se reposer, les nombreuses sanctions internationales pèsent sur l’économie russe, qui voit en ces nations africaines, l’occasion de nouer de nouveaux partenariats utiles et rentables pour ne pas s’isoler sur la scène mondiale.

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