(Le président de la Cour appelle à l’exemplarité médicale)Dans une salle empreinte de solennité, la Cour constitutionnelle a accueilli, ce 17 octobre 2025, la prestation de serment du collège médical chargé d’évaluer les candidats à la prochaine élection présidentielle. L’information a été rapportée sur le site web de l’institution dans la même journée de ce vendredi.
Le rituel, sobre mais lourd de sens, a marqué le début d’une mission à la fois technique et symbolique : garantir que ceux qui aspirent à diriger le pays possèdent les aptitudes physiques et mentales nécessaires à la fonction suprême. Ce collège, composé des Professeurs François Tognon Tchégnonsi, Léopold Houétondji Codjo et Angèle Azon Kouanou, incarne une rare convergence entre médecine et responsabilité institutionnelle. Deux d’entre eux étaient présents à la barre pour jurer d’exercer leur tâche avec rigueur et loyauté. Le texte du serment, lu par le président de la Cour, le Professeur Cossi Dorothé Sossa, engage ces médecins à conjuguer compétence scientifique et probité morale — une combinaison essentielle à la crédibilité du processus électoral.
Un pilier de confiance dans la préparation des élections générales
L’année 2026 sera décisive pour le Bénin. Le pays s’apprête à vivre des élections générales qui regrouperont la présidentielle de janvier, les législatives et les communales au cours de la même année. Cette organisation inédite découle de la réforme constitutionnelle de 2019, conçue pour synchroniser les scrutins et renforcer la stabilité institutionnelle. Le collège médical, institué par l’article 44 nouveau de la Constitution, devient dans ce cadre un rouage déterminant : il devra attester que les candidats à la présidence et à la vice-présidence présentent un état de santé compatible avec les lourdes exigences du pouvoir exécutif.
L’impartialité médicale, gage de transparence électorale
En rappelant aux praticiens « l’importance capitale » de leur rôle, le président Sossa a insisté sur les risques qu’impliquerait toute erreur ou complaisance. À ses yeux, une évaluation biaisée pourrait fausser le jugement de la Cour et, par ricochet, influencer le destin politique du pays. Les médecins sont donc appelés à agir en garants silencieux du bon fonctionnement de la démocratie, à la manière de sentinelles veillant à ce qu’aucun détail clinique n’échappe à l’examen.
Leur mission ne se limite pas à la délivrance d’un certificat médical : elle engage leur responsabilité scientifique et morale. Ils devront rédiger des rapports détaillés, où chaque observation participe à l’intégrité du processus électoral. Pour ces professionnels de la santé, habitués à la confidentialité du cabinet, l’exercice s’élargit désormais à la sphère publique, tout en conservant la même exigence de secret et d’éthique. La cérémonie s’est conclue par une séance de travail entre les sages de la Cour constitutionnelle et le collège médical, destinée à harmoniser les méthodes et les critères d’évaluation.



