Le président nigérian Bola Tinubu a procédé à une réorganisation majeure de la haute hiérarchie militaire, un geste interprété par de nombreux observateurs comme une réponse directe aux rumeurs persistantes d’une tentative de coup d’État. Ce changement à la tête de l’armée intervient alors que plusieurs sources évoquent des arrestations récentes de militaires soupçonnés d’avoir participé à un projet de déstabilisation du pouvoir.
Une refonte au sommet des forces armées
La présidence a annoncé le départ de plusieurs hauts responsables, dont le chef d’état-major des armées, remplacé par le général Olufemi Oluyede. Ces décisions, effectives immédiatement, ont touché l’ensemble des composantes de l’armée. Le communiqué officiel justifie ces nominations par la volonté du chef de l’État de renforcer l’efficacité et la discipline au sein des forces armées. Aucun lien n’a été explicitement établi avec les rumeurs de putsch, mais le calendrier de ces changements alimente les spéculations.
Selon plusieurs médias nigérians, ces ajustements interviennent après des semaines de tensions internes et l’annulation du défilé du 1er octobre, traditionnellement organisé pour la fête nationale. Le gouvernement a nié toute tentative de coup, affirmant que la stabilité du pays restait garantie. Toutefois, la simultanéité de ces décisions et les informations non confirmées sur des enquêtes internes ont ravivé les débats sur la loyauté de certains officiers.
Un pays marqué par une histoire de coups d’État
Depuis son indépendance en 1960, le Nigeria a connu plusieurs renversements de régime. Entre 1966 et 1999, le pays a alterné entre gouvernements civils et militaires, forgeant une méfiance durable entre le pouvoir politique et l’armée. Cette mémoire collective explique la sensibilité particulière du sujet dans l’opinion publique, où toute rumeur de complot militaire ravive les inquiétudes d’un retour aux années d’instabilité.
Un signal politique fort
En procédant à ce remaniement, Bola Tinubu réaffirme son autorité sur l’appareil sécuritaire. Les nouveaux commandants sont perçus comme des officiers de confiance, chargés de consolider la chaîne de commandement et d’éviter toute dérive. Des analystes estiment que ce mouvement vise aussi à prévenir d’éventuelles divisions au sein des forces, dans un contexte de lutte persistante contre les groupes armés actifs dans plusieurs régions du pays.
Aucune preuve publique ne vient confirmer l’existence d’un véritable complot, mais les décisions présidentielles traduisent une volonté de contrôle et de stabilité. Ce réaménagement stratégique marque une étape clé pour Tinubu, soucieux de préserver l’équilibre fragile entre autorité politique et pouvoir militaire dans la première économie d’Afrique de l’Ouest.




Et ce remaniement confirme la véracité du putsch manqué.
L’Africain ne respecte personne, ne se respecte pas.
Aussi longtemps que nous tenons tête ne voulant pas respecter nos propres Constitutions, les déboires politiques se multiplieront et les républiques bananes seront comptées par centaines.
La honte nous ne la connaissons pas en Afrique.