Sanctions de Trump : la Russie a encore un atout avec la Chine

La récente vague de sanctions décidée par Washington n’a pas suffi à freiner le flux d’énergie entre Moscou et Pékin. Alors que Donald Trump a durci le ton à l’égard de la Russie, cette dernière semble avoir trouvé dans la Chine un partenaire économique capable d’amortir l’impact des mesures américaines.

Pékin, point d’ancrage du gaz russe

Malgré les restrictions imposées par les États-Unis à plusieurs acteurs russes du secteur énergétique, notamment Rosneft et Lukoil, les exportations de gaz et de pétrole vers la Chine se poursuivent. Le port chinois de Beihai, situé dans la région du Guangxi, est devenu un point stratégique pour le transit du gaz russe. Toutes les livraisons de gaz naturel liquéfié (GNL) en provenance de Russie convergent désormais vers ce port selon l’Express, géré par la société d’État China Oil & Gas Pipeline Network. Cette entreprise, essentiellement tournée vers le marché intérieur, reste peu exposée aux sanctions américaines.

Ce dispositif renforce la position de la Chine, premier importateur mondial de GNL, qui cherche à réduire sa dépendance au charbon. Pékin, tout en profitant de ressources russes à prix avantageux, contribue indirectement à maintenir à flot l’économie énergétique de son allié.

Les sanctions américaines et leurs limites

La semaine dernière, Donald Trump a annoncé une série de sanctions visant à restreindre les revenus énergétiques de la Russie. Les mesures frappent deux piliers du secteur pétrolier russe : Rosneft et Lukoil. L’administration américaine espère ainsi affaiblir la capacité de Moscou à financer son effort militaire dans la guerre en Ukraine.

Cependant, l’efficacité de ces sanctions demeure relative. Le jour même de leur entrée en vigueur, des cargaisons russes ont accosté à Beihai, montrant la résilience du commerce entre les deux puissances. Depuis août, une dizaine de pétroliers auraient rejoint ce port, consolidant le rôle de la Chine comme débouché privilégié des ressources naturelles russes.

Cette coopération énergétique, jugée stratégique par les deux capitales, renforce le lien économique sino-russe face à la pression occidentale. Selon plusieurs analystes, elle permet à Moscou de contourner partiellement les restrictions financières et commerciales, tout en donnant à Pékin un levier supplémentaire dans ses négociations avec Washington.

La Russie conserve ainsi, malgré les sanctions, un atout décisif : une alliance énergétique avec la Chine qui lui assure un débouché stable et stratégique pour ses exportations.

5 réflexions au sujet de “Sanctions de Trump : la Russie a encore un atout avec la Chine”

  1. « la Russie a encore un atout avec la Chine »

    Titre hautement orienté, genre « dernière chance pour la Russie »
    Dans la VRAIE VIE, c’est tout le contraire : actuellement 2 chaudrons ont été formés sur le front, 11.000 ukros pris comme des crabes dans une nasse !

    Répondre
  2. « la Russie a encore un atout avec la Chine »

    Pour ceux qui n’auraient pas compris, la Russie a PLEIN d’atouts, elle est soutenue par les 2/3 de la planète. La Russie est le fer de lance des BRICS dont le PIB total est supérieur à celui du G7.

    Les Occidentaux ont l’habitude de penser qu’en dehors de l’Occident et quelques pays comme le Japon, le reste ne compte pas. En 1948 l’inde était une colonie totalement à la botte de la GB, aujourd’hui, l’Inde est la 3ème puissance mondiale et la GB est très très loin derrière.

    Répondre
    • Tou doux mon gars … on est sur un forum africain. La géopolitique, c’est pas leur tasse de Le jus de bissap ! Ils vont commencer à comprendre ce qu’il se passe en ce moment d’ici 25/30 ans, pour les plus fûtés d’entre eux …

      Répondre
  3. La Russie et la Chine sont incroyablement complémentaire. Outre ses scientifiques et ses ingénieurs, la Russie possède l’énergie et les matières premières, la Chine a la main d’oeuvre et la capacité industrielle. Les deux ont surtout des dirigeants intelligents, visionnaires et pragmatiques qui fonctionnent en totale symbiose.

    Répondre
  4. La Russie devient le gentil toutou de la Chine, complétement dépendante de son voisin. Quand on connaît le sentiment de supériorité des chinois, leur autosatisfaction aiguë et leur mépris des autres peuples, les russes se sont tirés une balle dans le pied. Au pied Vladimir, au pied.

    Répondre

Laisser un commentaire