Sénégal : 123 migrants interceptés par la Marine nationale au large de Sangomar

La Marine nationale du Sénégal a annoncé avoir secouru, dans la soirée du lundi 13 octobre, une embarcation transportant 123 migrants au large de Sangomar, à environ 110 kilomètres des côtes. Selon une publication officielle, il s’agissait d’une pirogue partie d’un pays voisin, dont les passagers tentaient de rallier l’Europe. Les rescapés ont été ramenés sains et saufs à la base navale Amiral Faye Gassama avant d’être confiés aux autorités compétentes. L’incident illustre la persistance d’un phénomène migratoire que les autorités peinent à contenir malgré les efforts de surveillance maritime.

Une opération de sauvetage maîtrisée

L’intervention a eu lieu dans la soirée du 13 octobre, après la détection d’une pirogue suspecte dans la zone maritime de Sangomar, point de départ récurrent des traversées clandestines. Les équipes de la Marine ont intercepté l’embarcation et pris en charge les 123 migrants à bord, tous retrouvés vivants. Après leur transfert à la base navale Amiral Faye Gassama, les passagers ont été remis à la gendarmerie nationale et aux services d’immigration pour identification et formalités administratives.

La Marine nationale, régulièrement confrontée à ce type d’opérations, intensifie depuis plusieurs mois ses patrouilles le long des côtes. Ses communiqués font état d’interceptions quasi hebdomadaires d’embarcations en partance vers les îles Canaries, principale porte d’entrée vers l’Europe pour les candidats à l’exil ouest-africains. Les autorités soulignent que ces missions visent à « préserver la vie humaine en mer », face à des traversées de plus en plus périlleuses.

Un phénomène récurrent malgré la coopération régionale

Ces dernières années, le Sénégal a renforcé sa coopération avec plusieurs pays européens et africains pour lutter contre la migration irrégulière. La politique dite d’immigration circulaire, promue par le gouvernement, vise à offrir des alternatives économiques et légales à la migration clandestine. Des accords bilatéraux prévoient également un appui technique et logistique pour la surveillance maritime et le contrôle des frontières.

Cependant, ces dispositifs peinent à endiguer le phénomène. En août dernier, une embarcation transportant environ 160 migrants a chaviré au large de la Mauritanie, causant la mort d’au moins 40 personnes et la disparition de plus d’une centaine d’autres. Les rescapés avaient été secourus par les gardes-côtes, rappelant l’ampleur du drame humain lié à ces départs risqués.

La Marine nationale affirme poursuivre ses efforts pour sécuriser les eaux territoriales, tout en appelant à une approche plus globale, associant développement local, sensibilisation communautaire et coopération internationale. Les migrants interceptés seront prochainement auditionnés par les services compétents avant leur retour dans leurs pays d’origine.

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