Un drame est survenu tôt ce jeudi matin à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Un incendie déclenché par une moto électrique a provoqué un mouvement de panique au pavillon A, entraînant la chute mortelle d’un étudiant en Licence 3 d’arabe. Deux autres jeunes ont été blessés. L’émotion est vive au sein de la communauté universitaire.
Une matinée marquée par la panique et la tristesse
L’incident s’est produit aux environs de 6 heures, alors que la majorité des étudiants dormaient encore dans les pavillons du campus social. Selon les premiers témoignages recueillis sur place, le feu serait parti d’une moto électrique stationnée à proximité du restaurant central, avant de se propager brièvement et de provoquer une déflagration. Pris de peur, plusieurs pensionnaires du pavillon A ont cru à un effondrement ou à une explosion majeure et se sont précipités vers les issues.
Au cours de cette bousculade, El Hadji Mouhamed Niang, étudiant en Licence 3 au département d’Arabe, a fait une chute depuis le troisième étage. Il a succombé à ses blessures peu après l’arrivée des secours. Deux autres étudiants ont été blessés aux chevilles lors de leur fuite. Une enquête a été ouverte par les autorités compétentes pour déterminer les causes exactes de l’incendie et vérifier les conditions de sécurité dans les bâtiments universitaires.
Une communauté sous le choc
La disparition du jeune homme a plongé la communauté universitaire dans la consternation. Ses camarades décrivent un étudiant respecté et discret, originaire de Kaolack, plus précisément de la commune de Ndiendieng. Le département d’Arabe, où il suivait ses cours, a observé un moment de recueillement en sa mémoire. Une cérémonie d’hommage est envisagée par les associations étudiantes et l’administration universitaire, selon une source interne à l’établissement.
Ce drame relance le débat sur la sécurité et la vétusté des infrastructures du campus social. Les incidents liés aux installations électriques ou aux équipements défectueux y sont récurrents depuis plusieurs années. Des rapports d’audit avaient déjà été produits après des incendies mineurs survenus entre 2021 et 2023, sans qu’un plan d’action global n’ait véritablement été mis en œuvre.
Au-delà du campus, cette tragédie réveille une préoccupation nationale sur les conditions de vie dans les cités universitaires et la sécurité des résidences collectives à Dakar. Une réflexion institutionnelle est attendue dans les prochains jours, notamment au sein du ministère de l’Enseignement supérieur.
Le corps d’El Hadji Mouhamed Niang sera acheminé vers sa famille à Kaolack pour inhumation. Toute la communauté universitaire adresse ses condoléances à ses proches et prie pour le repos de son âme.


