Sites nucléaires détruits : Trump «rêve» selon le guide iranien Khamenei

La confrontation verbale entre Washington et Téhéran reprend de plus belle. Alors que les États-Unis et Israël avaient frappé des installations nucléaires iraniennes en affirmant avoir mis fin au programme nucléaire de l’Iran, le guide suprême Ali Khamenei a balayé ces déclarations lors d’une rencontre avec des sportifs à Téhéran. Pour lui, Donald Trump « rêve » s’il croit que l’Iran a été privé de ses capacités nucléaires, rapporte Reuters.

Des frappes spectaculaires mais contestées

Au mois de juin, des frappes coordonnées entre les forces américaines et israéliennes avaient ciblé les sites de Fordow, Natanz et Isfahan, provoquant des dégâts significatifs sur les infrastructures nucléaires. Les bombardiers B-2 et les missiles Tomahawk avaient été mobilisés pour neutraliser ces installations sensibles. Malgré l’ampleur de l’opération, certains experts estiment aujourd’hui que ces attaques ont ralenti le programme de quelques mois, sans anéantir les stocks d’uranium enrichi ni les centrifugeuses.

Pour l’Iran, ces frappes sont loin de constituer une victoire stratégique pour Washington. La défense du programme nucléaire et la continuité des activités sur des sites moins exposés sont essentielles, même après des attaques aériennes massives.

Khamenei défie les déclarations américaines

Le guide suprême a critiqué les propos de Donald Trump, qui avait affirmé que les frappes avaient « totalement détruit » les capacités nucléaires iraniennes. Khamenei a renversé l’accusation en questionnant la légitimité d’un pays à dicter ce qu’un autre peut développer en matière nucléaire. Selon lui, les affirmations de Trump ne reflètent pas la réalité sur le terrain : l’Iran poursuit ses activités et conserve la maîtrise de ses infrastructures essentielles.

Les propos de Khamenei traduisent une volonté de résistance symbolique, mais rappellent également que la question nucléaire iranienne reste un enjeu complexe et loin d’être réglé. La tension reste palpable et les échanges de répliques à distance entre dirigeants risquent de nourrir de nouveaux développements diplomatiques ou militaires.

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