L’élan de solidarité militaire envers l’Ukraine montre des signes d’essoufflement. Après un pic de soutien au premier semestre, les chiffres révélés par le Kiel Institute indiquent une nette contraction des engagements européens pendant l’été. Malgré les déclarations ambitieuses et les plans de renforcement de la défense continentale, les flux d’aide se sont réduits de manière significative à partir de juillet.
Des ambitions élevées, des résultats contrastés
Au cours des derniers mois, l’Union européenne et plusieurs États membres avaient multiplié les annonces en faveur de Kiev. Initiatives de production d’armement, coalition de soutien sécuritaire, fonds alimentés par les actifs russes gelés : les dirigeants européens affirmaient vouloir bâtir une capacité d’assistance durable et indépendante. Le plan Readiness 2030, présenté au printemps, devait symboliser cette volonté d’autonomie militaire. Mais les chiffres de l’été traduisent un décalage entre les intentions et les moyens réellement mobilisés.
Entre juillet et août, l’Europe a alloué environ 3,3 milliards d’euros d’aide militaire à l’Ukraine, soit une moyenne mensuelle de 1,65 milliard. Cela représente une baisse de 57 % par rapport à la moyenne enregistrée au premier semestre, estimée à 3,85 milliards d’euros par mois. Sans le renfort financier du Canada, annoncé fin août, la diminution globale aurait été encore plus marquée. Ce recul intervient alors que l’Otan tente de coordonner de nouvelles commandes d’armes américaines pour le compte des Européens et du Canada, afin de compenser la lenteur des livraisons et les tensions sur les stocks.
L’Europe prend le relais des États-Unis, puis ralentit
Depuis le début de la guerre en février 2022, les Européens ont octroyé ou engagé un total de 83 milliards d’euros d’aide militaire à l’Ukraine, dépassant les 64,6 milliards consentis par les États-Unis. Ce basculement reflète un changement d’équilibre intervenu après le retour de Donald Trump à la présidence en janvier 2025. Le nouveau chef de la Maison-Blanche a mis fin à la politique de soutien inconditionnel initiée par Joe Biden, contraignant les capitales européennes à assumer une part accrue de la charge.
Pour Christoph Trebesch, directeur de recherche au Kiel Institute et responsable du programme Ukraine Support Tracker, l’évolution des chiffres sera déterminante à l’automne. Selon lui, la baisse enregistrée ces dernières semaines pourrait annoncer une période de stabilisation, voire de stagnation, du soutien militaire européen. Derrière les montants cumulés, la dynamique semble s’être ralentie, marquée par des arbitrages budgétaires et des priorités nationales divergentes.
L’essoufflement est d’autant plus visible que l’Europe s’était positionnée comme pilier central du soutien à l’Ukraine, au moment où Washington se retirait partiellement du jeu. Mais la multiplication des promesses n’a pas suffi à enrayer la diminution des flux effectifs. Certains observateurs y voient le signe d’une transition vers une aide davantage tournée vers la production et les commandes industrielles à long terme, plutôt qu’un retrait politique. D’autres redoutent une perte de réactivité face aux besoins urgents de Kiev.
Un virage encore incertain
Si l’Union européenne reste le principal contributeur global en volume depuis le début du conflit, sa capacité à maintenir un rythme constant d’assistance militaire sera testée dans les mois à venir. L’automne pourrait révéler si les programmes annoncés — et les mécanismes financiers qui les accompagnent — se traduiront réellement sur le terrain. Pour l’heure, le contraste entre les promesses affichées et les chiffres récents montre la difficulté de transformer une stratégie de solidarité en un engagement durable et soutenu.




Tout le monde sait (nan, je déconne) que les européens ont fait des promesses qu’il ne pouvaient pas tenir.
Le petit nain vert les a crues. Bien dommage pour lui.
La seule solution pour les Européens serait de voler les 300 milliards d’actifs russes actuellement « gelés ». S’ils le font, tout le système financier occidental (surtout européen) s’écroule dans la foulée
Micron a déjà fauché 20 milliards. Ils ont disparus de la compta. C’est une des raisons probables pour lesquelles il s’accroche au pouvoir.
Les représailles russes sont déjà en place.
La dernière trouvaille des européens serait de prêter les 300 millards à l’Ukraine qui les rembourserait aux Russes avec les 300 milliards que les Russes leur verseraient comme dommages de guerre ! Dommages que les Russes ne verseront jamais !
Belle bande de tordus. Un citoyen lambda fait ça, il va en taule direct !
Ces politiques sont très imaginatifs dans le domaine arnaques en tous genres.
Dommage qu’ils ne déploient pas autant d’imagination quand il doivent diriger leur pays.