Un président empoisonné ? Daniel Noboa d’Équateur livre sa version

Le président Daniel Noboa affirme avoir échappé à une tentative d’empoisonnement. Selon ses déclarations, des chocolats et une confiture reçus lors d’un évènement public contenaient trois produits chimiques en concentration anormale rapporte plusieurs sources dont Report.az. Les analyses présentées par ses équipes l’auraient convaincu qu’il ne s’agissait pas d’une simple coïncidence.

Des produits offerts devenus éléments de preuve

Le chef de l’État a expliqué à CNN que les substances identifiées dans ces sucreries étaient suffisamment concentrées pour écarter toute hypothèse d’accident. Le service militaire chargé de sa protection a transmis un dossier au parquet afin de poursuivre l’enquête pour tentative d’homicide. Cette affaire intervient après un autre incident signalé au début du mois, lorsque le gouvernement avait évoqué des tirs visant la voiture présidentielle.

Aucun rapport indépendant n’a pour l’instant confirmé ces accusations, mais elles s’ajoutent à un climat de tension marqué par des manifestations importantes de communautés autochtones opposées à la politique du gouvernement. Pour le président Noboa, ces menaces successives traduisent une volonté de le faire taire ou de déstabiliser l’autorité de l’État. Il assure que les preuves remises à la justice démontrent une intention criminelle.

Des précédents inquiétants en Amérique du Sud

En Colombie, le président Gustavo Petro avait, en avril 2025, signalé une tentative d’empoisonnement similaire. Son entourage avait alerté sur la présence suspecte de substances toxiques, sans que l’affaire ne débouche sur des conclusions définitives. Ces épisodes rappellent que la sécurité des dirigeants du continent reste vulnérable à des menaces parfois difficiles à détecter. C’est dans ce climat d’alerte que Daniel Noboa a décidé de rendre publique sa propre expérience, convaincu qu’il s’agissait d’un acte prémédité.

Une présidence sous pression

Les autorités équatoriennes n’ont pour l’instant divulgué ni la nature exacte des produits chimiques ni l’identité de personnes suspectées. L’affaire nourrit les inquiétudes autour de la stabilité politique du pays. Alors que les tensions sociales se multiplient, le chef de l’État fait face à la fois à la contestation et à des menaces directes contre sa vie.

Au-delà du scandale, cette situation soulève la question de la confiance entre le pouvoir et la société. Dans un environnement où les divisions politiques s’accentuent, chaque incident devient un test de crédibilité pour les institutions. Les résultats de l’enquête permettront peut-être de dissiper les incertitudes, mais pour l’instant, l’ombre du doute continue de planer sur la présidence équatorienne.

Laisser un commentaire