AES : point sur les avancées de la création de l'armée conjointe

Vendredi, une réunion à Niamey a rassemblé les responsables militaires et ministres de la Défense du Mali, du Burkina Faso et du Niger pour faire avancer la création de la Force unifiée de l’Alliance des États du Sahel (AES). Cette initiative vise à doter les trois pays d’une capacité collective pour répondre aux menaces sécuritaires dans la région sahélienne.

Défis sécuritaires et nécessité d’une coordination régionale

Les pays de l’Alliance des États du Sahel font face à des attaques de groupes armés dans la zone tri‑frontalière et à des difficultés liées à la circulation des armes et à la protection des populations. Par exemple, au Mali, un blocus militaire imposé par le groupe armé Jama’at Nusrat al‑Islam wal Muslimin a engendré une grave pénurie de carburant suite aux attaques de convois de camions‑citerne, ce qui a renforcé la complexité de l’action des forces nationales. Ces facteurs compliquent l’action des forces nationales et rendent cruciale la mise en place d’une structure commune.

La Force unifiée selon les autorités doit centraliser le commandement, coordonner les opérations et faciliter le partage du renseignement. Une meilleure organisation permettrait d’intervenir plus rapidement, de réduire les risques pour les civils et d’assurer une présence étatique renforcée dans les zones vulnérables.

Progrès concrets dans la mise en place de la Force AES

La rencontre de Niamey a permis de finaliser plusieurs éléments essentiels pour le déploiement de la Force unifiée, faisant suite aux discussions précédentes entre les chefs d’état-major des trois pays. Les ministres de la Défense ont ainsi pu clarifier les mécanismes de coordination et les procédures de déploiement des forces.

Grâce à ces avancées, la Force unifiée est désormais mieux structurée pour répondre aux crises sur le terrain. L’organisation conjointe et le partage d’informations renforcent la coopération militaire entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger, offrant une capacité de réaction plus efficace face aux menaces persistantes dans la région sahélienne.