La fabrication locale de médicaments est devenue un pilier pour garantir l’accès aux traitements et réduire la dépendance vis-à-vis des importations. Elle joue également un rôle économique important en soutenant l’emploi, la recherche et le développement industriel. Cette réalité donne un relief particulier aux nouvelles déclarations des autorités algériennes sur la place qu’occupe désormais le pays dans la production pharmaceutique africaine.
Algérie – industrie pharmaceutique : 27 % des usines de médicaments du continent
Selon les chiffres dévoilés le 13 novembre par le ministre algérien de la santé, l’Algérie regroupe 250 unités de production pharmaceutique sur environ 650 que compte l’Afrique. D’après Algérie Eco, cela représente 27 % des usines du continent, un volume qui fait du pays le premier pôle industriel pharmaceutique africain. Le ministre a aussi expliqué que cette capacité permet aujourd’hui de couvrir près de 82 % des besoins nationaux en médicaments grâce à la production locale, un niveau rarement atteint sur le continent.
Les autorités ont également insisté sur la nécessité d’élaborer une feuille de route africaine afin de renforcer la production sur le continent et de réduire les déséquilibres persistants. L’Algérie affirme vouloir mettre ses compétences industrielles et techniques au service d’autres pays africains, en proposant un partage d’expertise et d’expérience dans le domaine du médicament. L’annonce a été présentée comme une étape stratégique après plusieurs années d’efforts pour augmenter le nombre d’usines, structurer la filière et attirer des acteurs spécialisés.
Maghreb – capacités pharmaceutiques et défis africains : quelles répercussions immédiates ?
L’importance accordée à la production pharmaceutique locale prend une dimension particulière à l’heure où de nombreux pays africains continuent d’importer une large part de leurs médicaments. Dans certains États, les importations constituent encore une part majoritaire des traitements disponibles, ce qui influence les coûts, les délais d’acheminement et la stabilité de l’approvisionnement. L’émergence d’un pôle de production industriel robuste au Maghreb pourrait contribuer à atténuer ces fragilités, notamment en réduisant la dépendance extérieure et en facilitant l’accès aux médicaments essentiels.
