Bourevestnik: le missile russe change-t-il la donne ?

Il y a quelques jours, le 26 octobre, la Russie confirmait le succès du test de son nouveau missile, le Bourevestnik. Un missile à propulsion nucléaire, qui représente, de l’aveu même du président Poutine, une étape majeure dans le développement militaire de l’armée du Kremlin.

Concrètement, cet engin, testé au-dessus de l’océan Arctique, repose sur une technologie qui remplace la combustion chimique par la fission nucléaire pour générer sa poussée. Un missile de croisière qui profite de la forte densité énergétique de son mode de propulsion pour être plus rapide, plus efficace et plus complexe à suivre.

Un missile à propulsion nucléaire

Les chiffres sont effectivement affolants. D’après les dires de Moscou, le missile a parcouru 14 000 kilomètres en 15 heures à basse altitude. Une performance bien au-delà des missiles traditionnels, qui rend quasiment n’importe quel point du globe, désormais atteignable.

L’objectif est donc atteint pour Moscou, qui surpasse ici les États-Unis. Pourtant, Washington s’était posé la question de se lancer sur ce type de projet, mais face au développement et au succès des missiles balistiques intercontinentaux, l’idée avait alors été abandonnée. Un regret que pourrait avoir le Pentagone à l’heure où celui-ci revient sur le devant de la scène.

De vives inquiétudes quant à ce missile

En effet, outre sa capacité à fonctionner dans le temps, ce missile est très manœuvrable, rendant la tâche d’autant plus complexe aux défenses antimissiles qui sont déployées sur le terrain. En outre, son côté “nucléaire” peut faire assez peur, notamment s’il transporte un arsenal spécifique, potentiellement contaminant ou sujet à de grosses réactions chimiques en cas d’explosion.

De quoi placer le reste du globe en état d’alerte, notamment dans un contexte marqué par la guerre en Ukraine et autres vives tensions internationales. D’ailleurs, il n’est pas impossible d’imaginer que celui-ci soit utilisé comme argument dans de possibles négociations avec Kiev (bien qu’à l’heure actuelle, rien ne soit encore acté en ce sens), en permettant à Moscou d’accentuer sur sa supériorité militaire et la qualité de ses derniers développements.

2 réflexions au sujet de “Bourevestnik: le missile russe change-t-il la donne ?”

  1. Personne ne maitrise cette technologie !
    Les ricains la disaient impossible à mettre en oeuvre. Certains le disent encore

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  2. « Un missile de croisière qui profite de la forte densité énergétique de son mode de propulsion pour être plus rapide, plus efficace et plus complexe à suivre. »

    Complètement faux … ce missile est subsonique alors que les Kinjal, Iskander et autres sont hypersoniques.
    Tout comme les sous-marins et le porte-avions, la propulsion nucléaire augmente l’autonomie donc la portée de manière drastique. Lors du dernier test, il est resté 15 heures en vol.

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