Contrôle d’armes légères : Les boursiers de l’Unrec en formation au Bénin

Les boursiers du programme africain de formation sur les armes légères et de petit calibre poursuivent leur apprentissage au Bénin. Après deux semaines d’échanges théoriques à Lomé, la deuxième phase du programme se déroule au Centre de perfectionnement aux actions post-conflictuelles de déminage et de dépollution (CPADD) de Ouidah. La cérémonie de lancement a été présidée, lundi 3 novembre, par le général Sanni Bachabi, directeur de cabinet du ministre délégué chargé de la Défense nationale.

Venus de 16 pays du continent, les 19 participants sont issus de corps variés : forces armées, police, douane, diplomatie et administration publique. Tous interviennent, à différents niveaux, dans la prévention, le contrôle et la régulation des armes légères. Ce programme, initié par le Centre régional des Nations unies pour la paix et le désarmement en Afrique (UNREC), vise à renforcer les capacités africaines en matière de désarmement et de sécurité.

Selon le général Sanni Bachabi, ces boursiers forment « une communauté de praticiens unis par une compréhension commune des défis du continent et la volonté d’y apporter des réponses concrètes ». Il a salué une étape essentielle du programme, marquée par le passage « de la réflexion à l’action », les apprenants étant désormais confrontés aux réalités techniques du terrain. Il a aussi souligné la pertinence du choix du Bénin pour accueillir cette session, estimant que « les solutions aux menaces sécuritaires passent par la connaissance, la coopération et le renforcement des capacités locales ».

La coordonnatrice résidente du Système des Nations unies au Bénin, Aminatou Sar, a pour sa part félicité le partenariat avec le CPADD, « un centre de référence où la théorie rejoint la pratique ». À ses yeux, « ici, les idées se transforment en compétences techniques et le savoir devient une capacité mobilisable au niveau national ». Elle a également salué l’engagement du gouvernement béninois en faveur du maintien de la paix et du désarmement en Afrique de l’Ouest.

Le directeur de l’UNREC, Anselme Nahmtante Yabouri, a expliqué que cette étape permettra aux participants de se familiariser avec les instruments internationaux relatifs à la lutte contre la prolifération des armes illicites. Ils apprendront notamment les techniques de marquage, de traçage, d’enregistrement et de destruction d’armes, ainsi que des notions de dépollution et de lutte contre les engins explosifs improvisés. Selon lui, l’objectif est de doter les États africains d’un personnel plus qualifié, capable de représenter efficacement le continent lors des négociations internationales sur le désarmement. « Trop souvent, les Nations unies peinent à identifier des experts africains disponibles sur ces questions techniques », a-t-il regretté.

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