La Chine a lancé une nouvelle rotation d’équipage à destination de sa station spatiale Tiangong, avec une particularité notable : l’envoi de quatre souris aux côtés de trois astronautes. Ce voyage associe présence humaine et expérimentation biologique, une combinaison qui traduit l’importance accordée aux études sur la vie en apesanteur.
Un équipage renouvelé et un passager inhabituel
Le vaisseau Shenzhou-21 a rejoint la station Tiangong le samedi 1er novembre 2025, selon les médias officiels chinois. Trois astronautes ont pris place à bord : Zhang Hongzhang (39 ans), Zhang Lu (48 ans) et Wu Fei (32 ans). Ce dernier est présenté comme le plus jeune taïkonaute chinois à participer à une mission habitée rapporte l’agence de presse Reuters.
Les trois membres de l’équipage ont été sélectionnés pour des séjours prolongés en orbite, qui durent six mois. Les autorités chinoises indiquent favoriser progressivement des profils plus jeunes pour ces missions de longue durée. À bord, quatre souris accompagnent les astronautes afin de participer à des travaux scientifiques sur la biologie en micropesanteur. Ces petits mammifères – deux femelles et deux mâles – serviront à observer l’adaptation du vivant à l’environnement spatial.
Tiangong : un laboratoire permanent en orbite
La station Tiangong, dont le nom signifie Palais céleste, est un complexe orbital exploité par la Chine. Elle accueille des équipages en permanence depuis 2021 et a été finalisée en 2022. Elle comprend plusieurs modules habités, des équipements scientifiques et des systèmes permettant des missions de longue durée. L’objectif affiché par Pékin est de maintenir une présence humaine stable autour de la Terre et de soutenir des recherches continues en physiologie, en matériaux et en ingénierie spatiale.
Expérimentations biologiques et objectif de long terme
La présence des souris sur Shenzhou-21 constitue une étape supplémentaire dans l’étude du comportement des organismes vivants en apesanteur. Les médias officiels chinois dont Xinhua mentionnent des travaux portant sur l’adaptation biologique et la reproduction en environnement spatial.
Les résultats de ces expériences devraient contribuer à mieux comprendre les effets d’un séjour prolongé au-delà de l’atmosphère terrestre, y compris sur la santé osseuse, musculaire et hormonale. Il pourrait être envisagé que ces travaux alimentent également les réflexions liées aux missions habitées de longue distance envisagées par la Chine, notamment vers la Lune.



