Le rappeur américain Young Bleed, figure de la scène de Baton Rouge et collaborateur ponctuel de No Limit Records, est mort le 1er novembre 2025 à l’âge de 51 ans. Il a perdu la vie après un malaise survenu à Las Vegas et lié à un anévrisme cérébral. Son décès a été confirmé par son fils sur les réseaux sociaux, suscitant de nombreux messages d’hommage aux États-Unis. L’annonce a touché un public fidèle et plusieurs artistes influencés par son style.
Un artiste emblématique du rap sudiste
La disparition de Young Bleed intervient alors qu’il demeurait considéré comme l’une des voix identifiées du rap du Sud des États-Unis, grâce à un débit reconnaissable et des textes ancrés dans la réalité sociale de Baton Rouge. Né Glenn Clifton Jr. le 6 juin 1974 en Louisiane, il s’est fait connaître dès la fin des années 1990. Son album “My Balls & My Word”, publié en 1998 sous le label No Limit Records, a connu un succès notable et l’a placé dans le paysage hip-hop national, aux côtés de figures déjà établies de la scène sudiste. Le morceau “How Ya Do Dat??”, partagé avec Master P et C-Loc, a contribué à sa notoriété et demeure associé à l’expansion du rap de Baton Rouge.
Au fil des années, il a multiplié les projets en solo et les collaborations, tout en s’éloignant progressivement du label de Master P. Il a développé une carrière indépendante, produisant plusieurs albums et mixtapes qui lui ont permis de conserver un noyau solide de fans. Malgré une présence médiatique moins marquée au cours des années 2010, il restait actif sur scène et participait régulièrement à des événements réunissant des artistes du Sud. Ses prises de parole reflétaient souvent la volonté de transmettre son expérience aux nouvelles générations de rappeurs issus de sa région.
Une disparition qui marque les fans et la scène musicale
Le malaise qui a précédé sa mort s’est produit après une prestation à Las Vegas. Les premiers éléments disponibles indiquent qu’il a souffert d’un anévrisme cérébral. Son fils a communiqué la nouvelle sur Instagram, affirmant : « Mon père est parti » et remerciant le public pour son soutien. De nombreux messages d’artistes, de proches et de fans ont ensuite circulé, retraçant son influence et son apport à une scène musicale qui s’est construite hors des grands centres comme New York ou Los Angeles.
Son parcours continue d’être évoqué pour avoir ouvert la voie à d’autres talents de Baton Rouge, région qui a vu émerger par la suite plusieurs artistes de renommée nationale. Young Bleed reste associé à une période charnière du hip-hop du Sud, marquée par la montée de labels indépendants et d’une identité musicale propre. Son décès ramène à la mémoire cette époque où les artistes de Louisiane ont consolidé leur place sur la carte du rap américain.
La nouvelle de sa mort réactive l’intérêt pour son catalogue musical, dont certains titres connaissent un regain d’écoutes sur les plateformes. Plusieurs salles et DJs aux États-Unis ont diffusé ses morceaux en hommage. Cette vague de réactions témoigne d’un attachement durable à son œuvre, construite loin du sensationnel et portée par une recherche de sincérité artistique.



