Un détenu d’origine nigériane, condamné à une lourde peine au Royaume-Uni, fait l’objet d’une recherche intensive depuis son évasion d’un établissement pénitentiaire à sécurité réduite. L’affaire relance le débat sur la gestion des prisons dites « ouvertes » et sur les risques encourus par la population.
HMP Ford : la disparition d’Ola Abimbola relance la question de la sécurité des prisons ouvertes
Âgé de 36 ans, Ola Abimbola purgeait une peine de 21 ans de réclusion pour enlèvement, violences aggravées et possession d’arme offensive. Il s’est évadé le 16 octobre 2025 de la prison ouverte de HMP Ford, située dans le comté de Sussex, et demeure introuvable depuis.
Une image issue de la vidéosurveillance diffusée par la police a permis de confirmer qu’il avait quitté les lieux sans autorisation. Depuis, les forces de l’ordre, appuyées par plusieurs services partenaires, poursuivent les recherches pour le retrouver. Les autorités locales n’ont fourni aucune indication sur la zone où il pourrait se cacher.
L’administration pénitentiaire britannique fait face à une multiplication des cas d’« absconders » — ces détenus qui ne regagnent pas leur établissement après une permission ou un transfert. Selon Mark Drury, représentant de la Prison Governors’ Association, ce phénomène aurait connu une hausse soudaine en raison de la surpopulation carcérale. Il explique que certains profils considérés auparavant comme inadaptés aux prisons ouvertes y sont désormais transférés pour désengorger les établissements fermés.
Plusieurs évasions et libérations controversées fragilisent le système judiciaire britannique
L’affaire Abimbola survient alors que le gouvernement britannique est déjà sous pression après une série de libérations et d’erreurs administratives. Un autre détenu, Brahim Kaddour-Cherif, ressortissant algérien condamné pour des infractions sexuelles, est également en fuite depuis sa libération erronée de la prison de Wandsworth le 29 octobre. Quelques jours plus tard, un autre prisonnier du même établissement, William “Billy” Smith, relâché par erreur, a finalement choisi de se rendre de lui-même.
Ces incidents répétés ont suscité une réaction ferme du Premier ministre britannique, Sir Keir Starmer, qui s’est déclaré « en colère et frustré » par ces dysfonctionnements qualifiés d’« intolérables ». Le ministre de la Justice, David Lammy, a reconnu des failles administratives tout en précisant que certaines erreurs provenaient de décisions judiciaires plutôt que de la gestion pénitentiaire. Face à ces polémiques, le gouvernement a promis de renforcer les vérifications avant toute libération, afin d’éviter que des individus dangereux puissent être relâchés ou s’échapper aussi facilement.




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