Le rappeur Freeze Corleone se retrouve une nouvelle fois au centre d’une procédure judiciaire. Cette affaire place son travail artistique sous le regard des magistrats, alors que plusieurs de ses titres ont déjà provoqué des réactions institutionnelles au fil des dernières années.
Freeze Corleone, figure du rap français et parcours marqué par les polémiques
Issa Lorenzo Diakhaté, connu sous le nom de Freeze Corleone, s’est imposé dans le paysage du rap français à partir de collectifs comme le 667 et par une production dense mêlant références multiples, culture internet et esthétique sombre. Né aux Lilas en 1992, il a bâti une partie de sa notoriété sur un univers musical volontairement codé et sur des collaborations avec d’autres artistes de la scène drill et trap. La sortie de son album La Menace Fantôme en 2020 a renforcé sa visibilité, tout en entraînant des controverses sur certaines formulations utilisées dans ses morceaux. Plusieurs représentations publiques ont ensuite été annulées ou interdites par les autorités, les décisions évoquant des risques de troubles à l’ordre public.
Procédure judiciaire en France autour du morceau « Haaland » et des propos incriminés
La procédure actuelle concerne un titre enregistré avec le rappeur allemand Luciano et dans lequel les enquêteurs identifient des passages susceptibles de relever de l’« apologie du terrorisme ». Le parquet de Nice a retenu cette qualification au motif que certains éléments du morceau feraient référence à l’attentat commis à Nice en 2016. Les autorités judiciaires indiquent que Freeze Corleone a été convoqué à plusieurs reprises avant d’être entendu en audition libre ce mardi 25 novembre.
Le tribunal correctionnel de Nice jugera l’artiste le 16 février 2026 pour des faits commis selon l’accusation via un service de communication au public en ligne. L’affaire intervient après d’autres décisions administratives prises contre certains de ses concerts, notamment une interdiction prononcée pour une date prévue aux Eurockéennes de Belfort en juillet 2025. Ces éléments montrent la succession de mesures prises à son encontre et leur lien direct avec l’analyse des paroles de ses productions.
La tenue du procès pourrait clarifier la manière dont la justice française envisage l’usage artistique de références sensibles lorsqu’elles concernent des événements violents. Les répercussions exactes dépendront toutefois du jugement à venir et des éventuelles suites judiciaires.



