Grandes Fortunes : Mark Zuckerberg sur les traces de Bill Gates

Le patron de Meta, Mark Zuckerberg, et son épouse Priscilla Chan ont franchi une nouvelle étape dans leur engagement philanthropique. Leur organisation, la Chan Zuckerberg Initiative (CZI), a annoncé qu’elle concentrerait désormais la majeure partie de ses ressources sur les avancées médicales, en misant sur les capacités de l’intelligence artificielle (IA). Ce virage stratégique met fin aux programmes de justice sociale et de défense des droits civiques que la fondation soutenait depuis sa création en 2015.

Cette décision s’inscrit dans la continuité d’un repositionnement amorcé après l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis, période durant laquelle plusieurs géants de la technologie ont pris leurs distances avec les politiques de diversité, équité et inclusion (DEI). Le couple à la tête de Meta oriente désormais son ambition vers ce qu’il appelle la « Nouvelle Frontière » de la biologie, portée par la puissance de calcul des systèmes d’IA capables de raisonner sur les mécanismes du vivant.

Le Biohub, structure de recherche rattachée à la CZI, deviendra l’outil principal de cette réorientation. L’objectif affiché est ambitieux : accélérer la découverte scientifique pour détecter, prévenir et guérir les maladies, avec l’espoir déclaré de venir à bout de la plupart d’entre elles d’ici la fin du siècle. Les investissements annoncés pour la prochaine décennie devraient doubler afin d’alimenter cette mission, considérée comme la plus importante de la fondation depuis sa création.

De Bill Gates à Mark Zuckerberg : la santé comme nouveau terrain d’action des milliardaires

Bien avant ce repositionnement, un autre philanthrope emblématique avait fait de la santé le pilier central de son action : Bill Gates. À travers la Bill & Melinda Gates Foundation, il a orienté depuis plusieurs années l’essentiel de ses dons vers la lutte contre le paludisme, la tuberculose, le VIH et la santé des femmes. En 2025, la fondation a annoncé un financement de 2,5 milliards de dollars dédié à la recherche médicale féminine, tout en poursuivant ses contributions au Global Fund pour la santé mondiale. Cette constance a fait de Gates une figure de référence dans le domaine de la philanthropie scientifique. C’est désormais vers une trajectoire comparable que semble se diriger Zuckerberg, avec une approche davantage axée sur l’exploitation de l’intelligence artificielle et de la biologie computationnelle.

Une nouvelle ère pour la philanthropie technologique

Le recentrage opéré par le fondateur de Meta marque une rupture avec l’esprit initial de la CZI, qui s’était donné pour mission de réduire les inégalités sociales et de renforcer la participation démocratique. La priorité est désormais donnée à la recherche biomédicale, un domaine perçu par Zuckerberg comme celui où l’impact pourrait être le plus mesurable à long terme.

Avec un patrimoine estimé à plus de 200 milliards de dollars, le couple dispose des moyens nécessaires pour transformer cette ambition en réseau d’instituts de recherche connectés, capables d’exploiter l’IA pour comprendre les processus biologiques complexes. Si cette transition met un terme à des programmes sociaux emblématiques, elle ouvre aussi une nouvelle phase où la technologie et la médecine se rejoignent au cœur de la philanthropie mondiale.

Cette évolution consacre un glissement notable du pouvoir d’influence des grandes fortunes : de la lutte contre les inégalités vers la conquête de la santé universelle. Un mouvement que Bill Gates a amorcé, et que Mark Zuckerberg semble désormais prêt à prolonger, avec les outils et la vision d’une génération façonnée par l’intelligence artificielle.

1 réflexion au sujet de « Grandes Fortunes : Mark Zuckerberg sur les traces de Bill Gates »

  1. Le Robin des bois des temps moderne, il vole des données pour donner à la « défense des droits civiques » !
    Pas à une contradiction près avec sa tête de faux jeton.

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