La cheffe béninoise Keith Sonon a annoncé, via un communiqué publié sur Facebook le 3 novembre 2025, son ambition de battre le record mondial du plus long marathon culinaire, actuellement détenu par la cheffe Evette Quoiba avec 140 heures, 11 minutes et 11 secondes. Elle entamera ce défi le 1ᵉʳ décembre 2025 au Palais des congrès de Cotonou, pour une durée totale de quinze jours.
Ce record individuel d’endurance, homologué par Guinness World Records, impose de cuisiner sans interruption pendant autant d’heures que nécessaire pour dépasser le détenteur actuel. Les règles sont strictes : des pauses de cinq minutes par heure, cumulables jusqu’à deux heures sur 24 heures, la présence de témoins indépendants, un enregistrement vidéo continu, ainsi qu’un registre détaillé des plats préparés et distribués.
Une préparation sanitaire au cœur du défi
Depuis plusieurs mois déjà, Keith Sonon s’est engagée dans une préparation rigoureuse, accordant une priorité absolue au suivi médical. Consciente que la performance repose autant sur la condition physique que sur la volonté, la cheffe a récemment renouvelé son bilan cardiologique. Cet examen a évalué son rythme cardiaque, sa tension, sa capacité d’effort et sa résistance à la fatigue. Selon le verdict de sa spécialiste, elle est « prête » pour relever ce défi exceptionnel.
Parallèlement, Keith Sonon suit un entraînement physique quotidien sous la supervision de son coach sportif. Discipline et constance rythment chaque séance, confirmant la volonté de la cheffe d’aborder le marathon culinaire avec un encadrement professionnel complet, tant sur le plan médical que sportif. ‹‹ Je me suis aussi mise dans un régime alimentaire équilibré et je fais un travail mental avec mon psychologue à travers des techniques de visualisation et de méditation. Mon esprit sera aussi fort que mon cœur ››, a-t-elle indiqué lors de la conférence de presse qui s’est tenue le 27 novembre 2025 à Cotonou. Outre les assistants de cuisine, son équipe pour ce challenge est composée de coach sportif, médecin, psychologue, logisticiens, communicants entre autres. ‹‹ La préparation réduit les risques, mais ne les supprime pas totalement. Cependant je suis vraiment prête ››, a ajouté l’Amazone en cheffe.
Une vitrine pour la gastronomie et le tourisme
Au-delà de l’exploit personnel, la tentative de Guinness World Records pourrait devenir un puissant vecteur d’image pour la gastronomie béninoise et l’attractivité touristique du pays. La reconnaissance internationale d’un tel record met en lumière les recettes traditionnelles, les produits locaux et le savoir-faire des femmes béninoises, tout en renforçant la visibilité culturelle du Bénin.
Si l’événement est validé, il pourrait également générer des retombées économiques car le tourisme culinaire attire des visiteurs prêts à investir dans des expériences authentiques et locales. Ce qui peut stimuler ainsi les PME, les marchés régionaux et les filières artisanales. La crédibilité de l’exploit dépendra toutefois du strict respect des règles et de la transparence autour de la tentative.
Une mobilisation nationale et internationale
À quelques jours du départ, Keith Sonon s’est félicitée de l’élan de solidarité qu’elle reçoit, de particuliers et d’organisations, au Bénin comme à l’international. « Grâce à votre engagement, nous avons déjà reçu l’essentiel des contributions figurant sur notre liste de besoins. Il reste encore quelques éléments à compléter, mais nous y sommes presque. Merci à tous ceux qui m’adressent des messages, m’assurent de leurs prières ou annoncent leur présence lors de ce défi », a-t-elle déclaré. Les contributions sont possibles via le lien : https://keithsonon.bj/contribution.
