Alors que les tensions entre Moscou et Washington continuent de croître, un nouveau front pourrait émerger bien loin du continent européen. La Russie a laissé entendre qu’elle pourrait renforcer militairement le Venezuela, ravivant le spectre d’un bras de fer stratégique dans la région caraïbe, selon Defense Express. Si l’éventualité d’un transfert de missiles balistiques reste controversée, plusieurs signaux laissent penser que le Kremlin envisage bel et bien d’accroître sa présence militaire au sein du pays de Nicolás Maduro.
Moscou multiplie les signaux militaires vers Caracas
Selon plusieurs sources ouvertes, la Russie aurait déjà livré au Venezuela des systèmes de défense aérienne Pantsir-S1 et des missiles sol-air Buk-M2E. Ces équipements, destinés à renforcer la couverture antiaérienne de Caracas, témoignent d’une coopération militaire désormais visible. Certains responsables russes ont évoqué la possibilité de fournir à l’avenir des missiles de croisière, voire le missile balistique à portée intermédiaire Oreshnik.
Toutefois, les experts soulignent qu’un transfert de ce type serait difficile à dissimuler. Les systèmes de missiles lourds nécessitent des avions de transport An-124 Ruslan, dont tout atterrissage à Caracas serait aisément repérable. De là, plusieurs analystes estiment plus probable une livraison d’armes conventionnelles, plus légères et tout aussi efficaces pour compliquer les opérations américaines dans la région.
Parmi les options jugées plausibles figure le système côtier Bastion 3K55M, équipé de missiles antinavires Oniks (ou Yakhont). Avec une portée estimée entre 300 et 450 kilomètres selon les versions, ces missiles permettraient au Venezuela de menacer des navires de guerre ou des groupes amphibies américains opérant dans les Caraïbes. Ce scénario aurait des conséquences immédiates sur la liberté d’action maritime des États-Unis dans la zone.
Venezuela, Russie et Chine : un rapprochement stratégique
Il y a peu, The Washington Post rapportait que Nicolás Maduro avait sollicité l’appui militaire de la Russie et de la Chine pour moderniser ses capacités de défense, notamment en matière de drones, de radars et d’avions. Dans un précédent article, nous annoncions que Poutine vole au secours de Maduro. Ce rapprochement progressif entre Caracas et ses alliés eurasiatiques a ouvert la voie à une coopération plus directe. C’est dans ce climat que les déclarations du Kremlin sur d’éventuelles livraisons d’armements ont pris un relief particulier, ravivant les inquiétudes américaines face à une militarisation accrue de la région.
Missiles de croisière et drones : les scénarios redoutés par Washington
Au-delà des systèmes côtiers, la possibilité d’un déploiement de missiles de croisière suscite des interrogations. Certains modèles russes, tels que le 9M729 — version à longue portée de l’Iskander — pourraient théoriquement atteindre des cibles situées à plus de 2 000 kilomètres. Si un tel armement venait à être positionné sur le territoire vénézuélien, des zones comme Miami ou certaines bases américaines des Caraïbes pourraient entrer dans la zone de couverture. Même si ces données restent contestées, elles suffisent à alimenter la prudence du Pentagone.
Une autre option, jugée plus réaliste, concerne l’envoi de drones Shahed similaires à ceux utilisés par la Russie en Ukraine. Ces appareils, produits à grande échelle et dotés d’une longue autonomie, offriraient au Venezuela une capacité de dissuasion inédite. Leur efficacité dépend cependant de la quantité livrée : quelques cargaisons aériennes seraient insuffisantes, ce qui laisse envisager un acheminement maritime, comme celui utilisé entre l’Iran et la Russie.
Une nouvelle zone de tension dans les Caraïbes
L’hypothèse d’un déploiement militaire russe en Amérique latine ne relève plus seulement de la rhétorique. Elle s’appuie sur des faits concrets : transferts d’armes défensives, promesses de coopération et signes d’un soutien politique assumé. Pour Moscou, il s’agit avant tout de rappeler sa capacité à agir dans la sphère d’influence américaine, comme Washington le fait en Europe de l’Est.




va t on assister au meme phenomene au Nigeria?
Trump pense attaquer le Nigeria pour defendre les chretiens…
Moscou a envoyé des navires de guerre dans la région !
Cela semble avoir un peu calmé les ardeurs des « brigades de la lutte anti-drogue » US
On se demande pourquoi 😉 C’est pas bien la drogue 😉
« La Russie menace d’armer le Venezuela »
C’est déjà en cours. La Russie et la Chine ne laisseront pas Trump mettre la main sur le pétrole du Venezuela. Trump va devoir y réfléchir à deux fois, d’autant que les missiles russes peuvent dézinguer le porte-avions USS Ford facile et que la Floride n’est pas si loin !