Le projet américain de règlement de la guerre en Ukraine, attribué à l’équipe de Donald Trump, remet la Russie au centre du jeu diplomatique. Le document, dont des éléments ont été rapportés par le Wall Street Journal, évoque à la fois un possible retour de Moscou au G8 et une levée progressive des sanctions, à condition que le plan soit accepté par les parties concernées. Ce schéma, encore hypothétique, redessine les contours des relations entre Washington, Kiev et Moscou.
Plan de Trump sur l’Ukraine : Russie, G8 et levée des sanctions
Le cœur du projet tient en une idée : associer la Russie à un accord global sur la guerre en Ukraine en échange d’avancées sur le terrain diplomatique et économique. Selon les éléments rendus publics, le texte prévoit que, si le plan est adopté, la Russie pourrait être invitée à rejoindre de nouveau le G8. Il ne s’agirait pas d’un retour automatique, mais d’une étape conditionnée au respect de l’accord.
La question des sanctions antirusses est également centrale. Le document évoque une levée « au cas par cas », c’est-à-dire une révision progressive des mesures prises par les États-Unis et leurs alliés, en fonction de la mise en œuvre concrète du plan. Cette approche graduelle permettrait, sur le papier, de maintenir un levier de pression tout en offrant à Moscou une perspective de réintégration économique.
Le plan ne se limite pas à ces volets symboliques et économiques. Il aborde aussi des points sensibles pour l’Ukraine, comme des ajustements territoriaux et des limitations militaires, ce qui explique les fortes réserves exprimées à Kiev et par plusieurs capitales européennes. Pour ces acteurs, le risque serait de voir la Russie obtenir des concessions importantes en échange d’engagements jugés incertains.
Trump, Zelensky et Poutine : une série de rencontres avant le plan
En 2025, Donald Trump a déjà eu deux face-à-face marquants avec Volodymyr Zelensky : une réunion tendue et télévisée dans le Bureau ovale le 28 février, puis un entretien à la Maison Blanche le 18 août, en amont d’une rencontre multilatérale avec plusieurs dirigeants européens consacrée à l’Ukraine. Entre ces deux rendez-vous, il a aussi reçu Vladimir Poutine le 15 août sur une base militaire à Anchorage, en Alaska, pour un sommet bilatéral centré sur la guerre. Cette succession de échanges fixe le cadre dans lequel apparaît aujourd’hui le plan de règlement défendu par Washington, présenté comme une tentative de transformer ces discussions en accord formalisé.
Dans ce projet, la relation avec Kiev reste décisive. L’Ukraine est invitée à accepter un compromis qui toucherait directement à sa souveraineté et à ses capacités militaires, en échange de garanties de sécurité et d’un arrêt des combats. Les termes exacts, tels qu’ils sont rapportés, sont perçus par une partie de la classe politique ukrainienne comme trop favorables à Moscou, ce qui laisse présager des négociations difficiles.
Du côté russe, l’idée d’un retour au G8 et d’un allègement des sanctions pourrait représenter un avantage concret. La réintégration dans ce format et un accès élargi aux marchés occidentaux seraient susceptibles d’atténuer l’impact économique des mesures punitives adoptées depuis le début de la guerre en Ukraine. Reste à savoir si le Kremlin jugerait acceptables les concessions demandées en contrepartie.
Un équilibre délicat entre Ukraine, Russie, États-Unis et alliés
Le plan américain place également les alliés européens devant un choix délicat. La levée graduelle des sanctions antirusses suppose une coordination étroite entre Washington, Bruxelles et les capitales les plus exposées au conflit. Certains États membres de l’Union européenne, très attachés au soutien militaire et financier à l’Ukraine, pourraient se montrer prudents face à un accord qui modifierait rapidement le statut de la Russie sur la scène internationale.
Pour les États-Unis, l’enjeu est double : afficher une volonté de mettre fin à la guerre en Ukraine tout en évitant d’entamer la crédibilité des engagements pris auprès de Kiev depuis 2022. Le caractère conditionnel de la levée des sanctions et du retour au G8 traduit cette recherche de compromis, en laissant la possibilité de revenir sur certaines mesures si les engagements n’étaient pas respectés.
Au final, le projet de plan ne signifie pas que la Russie est déjà « de retour ». Il esquisse un scénario où Moscou pourrait retrouver une place plus centrale, à la fois dans le système économique international et dans des formats politiques comme le G8, si un accord était trouvé et appliqué. La portée réelle de ce possible retour dépendra des réactions de Kiev, de Moscou, des alliés occidentaux et de la capacité de chacun à accepter ou non les concessions prévues par ce texte.




« le risque serait de voir la Russie obtenir des concessions importantes en échange d’engagements jugés incertains »
Y en a qui ont pas encore compris comment ça se passe. En temps de guerre, ce qui n’est pas négocié par le perdant est PRIS par le vainqueur SUR LE CHAMP DE BATAILLE !
Si ça ne plait pas à l’UE, qu’elle déclare la guerre à la Russie ! Qu’on rigole 😉