Sénégal : Dakar réaffirme son soutien au plan d’autonomie du Maroc sur le Sahara

Le Sénégal a réitéré, à Rabat, son appui au plan d’autonomie présenté par le Maroc pour le règlement du différend autour du Sahara. Cette position, exprimée à travers un communiqué conjoint signé le 10 novembre 2025, consolide la ligne diplomatique constante du pays et s’inscrit dans la continuité de ses engagements au sein des instances internationales. L’entretien entre Cheikh Niang et Nasser Bourita a également permis d’aborder les perspectives de coopération bilatérale et régionale. L’initiative met en relief la volonté partagée des deux États de renforcer leur partenariat stratégique.

Une position réaffirmée par la diplomatie sénégalaise

Le Sénégal a salué l’adoption, le 31 octobre 2025, par le Conseil de sécurité des Nations Unies, de la Résolution 2797, laquelle reconnaît la prééminence du plan d’autonomie proposé par le Maroc comme cadre viable pour une solution politique au différend du Sahara. Ce soutien a été réitéré par le ministre de l’Intégration africaine, des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Cheikh Niang, à l’issue de sa visite d’amitié et de travail à Rabat. Selon le communiqué conjoint publié à l’issue de sa rencontre avec son homologue marocain Nasser Bourita, Dakar considère cette proposition comme la seule voie réaliste et sérieuse pour parvenir à un règlement durable.

Au cours des échanges, le chef de la diplomatie sénégalaise a rappelé « le soutien constant et ferme » du gouvernement à l’intégrité territoriale du Royaume, y compris la région du Sahara. Le texte souligne également que le Sénégal maintient sa position depuis la présentation du plan d’autonomie marocain en 2007, appuyant la souveraineté du Maroc sur l’ensemble de son territoire national. De son côté, le ministre marocain a exprimé sa gratitude envers Dakar pour son appui « constant et éclairé », estimant que cette cohérence témoigne d’une connaissance approfondie des implications régionales de ce dossier.

Le communiqué mentionne enfin que le Sénégal, fidèle à cette orientation, a ouvert un consulat général à Dakhla le 5 avril 2021, symbole d’un engagement diplomatique concret. Cette représentation figure parmi les premiers postes consulaires africains installés dans la région, confirmant la densité des relations bilatérales. Une page officielle du ministère marocain des Affaires étrangères a relayé la rencontre, soulignant la continuité des liens politiques et économiques entre les deux pays.

Un partenariat historique ancré dans la stabilité régionale

La coopération entre Dakar et Rabat s’inscrit dans un cadre diplomatique ancien, consolidé par des convergences politiques et économiques depuis les années 1960. Le Sénégal fut l’un des premiers États africains à soutenir le retour du Maroc au sein de l’Union africaine et à défendre ses positions dans les forums internationaux. Ce lien, au-delà de la solidarité historique, repose sur une approche commune des enjeux de stabilité régionale, notamment dans le Sahel et en Afrique de l’Ouest.

Sur le plan juridique, le dossier du Sahara est traité sous l’égide de l’Organisation des Nations Unies, qui supervise depuis plusieurs décennies le processus visant une solution politique « mutuellement acceptable ». Le plan d’autonomie soumis par le Maroc en 2007 propose une large délégation de compétences locales sous souveraineté nationale, tout en préservant l’unité du territoire. Plusieurs États africains, dont le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Gabon, ont apporté leur appui à cette approche jugée conforme au droit international et favorable à la paix régionale.

Ce nouvel appui de Dakar intervient dans un contexte marqué par une redéfinition des alliances africaines et un renforcement de la diplomatie économique Sud-Sud. Il traduit la volonté du Sénégal de consolider son rôle de partenaire stratégique au Maghreb, tout en préservant l’équilibre de ses relations avec ses voisins du Sahel et de la CEDEAO.

La visite de Cheikh Niang à Rabat et la signature de ce communiqué réaffirment une convergence diplomatique stable entre les deux capitales, désormais fondée sur des engagements politiques, économiques et institutionnels de long terme.

Laisser un commentaire