La première pierre de l’Observatoire astronomique du Sénégal a été posée ce jeudi à Khombole par le ministre directeur de cabinet du président de la République et le directeur général de l’Agence sénégalaise d’études spatiales. Ce site réparti sur deux hectares doit accueillir un télescope de 600 millimètres ainsi que plusieurs instruments télé-opérables. L’initiative constitue un jalon scientifique notable pour le pays et pour l’Afrique de l’Ouest. L’infrastructure vise à former, observer et produire des données de haute précision utiles à la recherche mondiale.
Un chantier stratégique pour la recherche scientifique
La cérémonie de lancement, présidée par Mary Teuw Niane et Maram Kaïré, marque le début d’un projet qui s’inscrit dans une ambition élargie de développement scientifique. Les responsables ont présenté un ensemble d’équipements prévus pour le futur observatoire, dont un grand télescope de 600 millimètres et plusieurs modèles C14 de 300 millimètres pilotables à distance. Ce dispositif permettra aux équipes locales et aux chercheurs partenaires de réaliser des observations régulières, dans un environnement spécialement aménagé pour limiter les perturbations lumineuses. Une collaboration est envisagée avec plusieurs institutions internationales, une phrase qui pourra accueillir un lien vers les détails de ces partenariats.
Sur le site de Khombole, l’édifice doit intégrer un pôle de formation destiné aux étudiants et enseignants-chercheurs, un espace dédié à l’innovation ainsi qu’un centre de médiation scientifique. L’objectif annoncé par l’ASES consiste à structurer une filière complète allant de l’observation au traitement des données, tout en offrant un outil accessible à des équipes provenant d’autres États de la sous-région. Le directeur général de l’agence a évoqué un travail conjoint avec l’Union astronomique internationale et l’African Astronomical Society, « un socle de coopérations », a-t-il résumé, ce qui pourrait aussi faire l’objet d’un futur lien explicatif dans le corps de l’article.
Élargissement du dispositif spatial sénégalais
L’édification de l’observatoire intervient après plusieurs initiatives destinées à renforcer la présence scientifique du Sénégal dans le domaine spatial. Au cours de l’année 2025, le ministère de l’Enseignement supérieur a annoncé l’installation d’une balise de collecte de données hydrologiques sur le Lac de Guiers. Cette opération, conduite par le programme SENSAT, vise à surveiller l’évolution des ressources en eau à l’aide de capteurs connectés à des stations d’analyse. Cet équipement s’ajoute aux premiers projets de télédétection lancés ces dernières années, dans un cadre institutionnel organisé autour de l’ASES et de ses partenaires techniques.
La combinaison d’un observatoire optique et d’outils de radioastronomie est présentée comme un atout pour renforcer la contribution du pays aux programmes internationaux d’étude des phénomènes célestes. Les responsables affirment que ces instruments offriront la possibilité de produire des séries de données continues, réutilisables dans des projets collaboratifs. Plusieurs travaux devront être menés pour adapter l’infrastructure aux besoins de la communauté scientifique, notamment en matière de sécurisation du site, de connexion spécialisée et de conditions d’hébergement des instruments.
Les autorités indiquent que la mise en place du centre devrait stimuler des activités annexes dans la région, notamment l’accueil de visiteurs et le développement d’ateliers pédagogiques. Les collectivités locales ont été associées à la planification du projet, avec un accent mis sur la valorisation du foncier et la création d’opportunités pour les jeunes diplômés. La région de Thiès, déjà dotée d’installations universitaires, pourrait tirer parti de cette nouvelle structure pour renforcer son rôle dans l’écosystème scientifique national.
La construction de l’Observatoire astronomique du Sénégal se poursuivra en plusieurs phases, avec une mise en service progressive des instruments annoncés.



