VIH en Afrique du Sud : la Chine s'investit après le retrait de Trump

L’Afrique du Sud, confrontée à la plus grande épidémie de VIH au monde, fait face à un enjeu crucial pour la continuité de ses programmes de santé. Après une réduction majeure de l’aide américaine, un nouveau soutien chinois vient renforcer la réponse nationale et viser les populations les plus vulnérables.

Réduction de l’aide américaine et intervention chinoise

Au début de l’année, l’administration Trump a réduit et suspendu une part importante de l’aide étrangère destinée à l’Afrique du Sud, touchant notamment les financements clés du programme PEPFAR, essentiel à la lutte contre le VIH. Cette décision a entraîné la fermeture et la suspension de plusieurs services de prévention et de traitement, comme les programmes de PrEP, les tests VIH en clinique et en milieu communautaire, et a conduit à la perte de milliers d’emplois parmi les travailleurs de santé soutenus par ces fonds. De nombreuses organisations sud-africaines ont dû interrompre leurs activités, fragilisant la continuité des soins et l’accès aux services pour les populations les plus exposées au virus.

Face à cette situation, la Chine a annoncé un investissement de 3,49 millions de dollars sur deux ans pour soutenir les services de prévention du VIH. Cette subvention cible en particulier les jeunes et les personnes qui s’injectent des drogues, groupes identifiés comme à haut risque. L’ONUSIDA facilite ce partenariat, qui inclut également le renforcement des capacités locales et le transfert de technologies afin d’assurer une réponse durable.

Un partenariat stratégique pour renforcer la santé publique

Le ministre sud-africain de la Santé, Aaron Motsoaledi, a salué l’engagement chinois, soulignant qu’il permettrait de consolider un système de réponse durable au VIH/SIDA. L’initiative comprend un approvisionnement innovant en médicaments et un soutien à l’établissement de programmes de prévention ciblés, directement adaptés aux besoins des populations vulnérables.

L’ambassadeur chinois Wu Peng a rappelé que ce financement s’insère dans le cadre d’une coopération de longue date avec l’Afrique du Sud et vise à approfondir les efforts conjoints pour la santé publique. L’intervention de la Chine pourrait ainsi atténuer partiellement les effets de la réduction de l’aide américaine et assurer la continuité des programmes essentiels de lutte contre le VIH dans le pays.

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