La guerre en Ukraine a profondément changé l’utilisation des drones. Ce qui servait autrefois principalement à observer et surveiller les zones de combat est désormais employé pour mener des frappes ciblées, coordonner l’artillerie et soutenir les forces au sol à distance. Cette évolution a suscité l’intérêt de nombreux pays africains, qui cherchent à intégrer ces technologies dans leur propre dispositif de sécurité et de défense.
Les innovations européennes attirent l’attention africaine
La foire biennale EDEX, organisée début décembre dans la périphérie du Caire, a révélé l’intérêt grandissant des pays africains pour les drones sophistiqués. Lors de l’événement, la société lettone Eraser a présenté des quadricoptères déjà utilisés par le ministère de la Défense letton et par la “Coalition des drones” en Ukraine. Certains de ces modèles servent également au Kenya pour des missions de lutte contre le braconnage, notamment pour protéger les rhinocéros. L’entreprise a par ailleurs indiqué qu’elle souhaite étendre ses partenariats avec les ministères africains de la Défense, témoignant d’une forte demande sur le continent.
Pour sa part, Synapline, une société azerbaïdjanaise, a conçu un logiciel de navigation utilisant l’intelligence artificielle, permettant aux drones de rester contrôlables même en cas de perturbation des signaux GPS. Cette technologie a suscité l’intérêt de plusieurs pays africains et pourrait être utilisée tant dans des opérations militaires que pour des missions civiles.
Drones armés et partenariats internationaux en Afrique
Les drones à usage offensif enregistrent également une croissance significative. L’entreprise égyptienne Amstone International Group vend des modèles “kamikaze” à usage unique et prévoit de satisfaire des commandes internationales. Par ailleurs, un accord avec le fabricant chinois Norinco permettra de produire des drones dotés de fusées, montrant le renforcement des partenariats entre sociétés africaines et étrangères dans le secteur de la défense aérienne.
La foire EDEX a réuni plus de 450 exposants venus de Russie, de Chine, des États-Unis, de Turquie et d’autres pays. Les délégations africaines, notamment du Kenya, du Rwanda et du Zimbabwe, ont pu observer des solutions allant des drones de reconnaissance aux systèmes plus offensifs, signalant une volonté de moderniser les capacités locales et de se doter d’outils adaptés aux défis contemporains.
En suivant les enseignements de la guerre en Ukraine, l’Afrique semble s’engager dans une course pour renforcer ses moyens aériens. Cette dynamique montre que le continent ne se contente plus d’acquérir des technologies, mais cherche à les exploiter de manière stratégique pour améliorer la sécurité et la surveillance.




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