Attentat à Sydney : la France pleure un de ses ressortissants

La France a confirmé la mort d’un de ses citoyens lors de l’attaque armée survenue à Sydney, en Australie, sur la plage de Bondi. Les faits se sont produits à l’occasion d’un rassemblement organisé pour la fête juive de Hanouka. Les autorités australiennes font état d’un bilan provisoire d’au moins quinze morts et de dizaines de blessés, dont plusieurs restent hospitalisés.

Un Français de 27 ans tué lors de l’attaque de Bondi Beach à Sydney

Les autorités françaises ont fait savoir qu’un ressortissant français figurait parmi les victimes de la fusillade. La victime, Dan Elkayam, âgé de 27 ans, résidait à Sydney depuis décembre 2024, où il s’était installé pour exercer une activité professionnelle dans le secteur informatique.

Originaire du Bourget, en Seine-Saint-Denis, il avait effectué ses études en région parisienne avant d’obtenir un master en génie informatique, spécialisé dans les systèmes et réseaux. Selon les informations communiquées par des responsables locaux, il travaillait comme analyste informatique en Australie. Le maire du Bourget a confirmé son identité et indiqué qu’un temps de recueillement serait proposé aux habitants de la commune. Le Conseil représentatif des institutions juives de France a pris contact avec la famille.

Avant la confirmation officielle de son décès, ses proches avaient diffusé des messages sur les réseaux sociaux afin d’obtenir des informations sur sa situation. Le président de la République, Emmanuel Macron, a exprimé son soutien à la famille et aux proches de la victime.

Enquête antiterroriste en Australie et profil des auteurs de l’attaque

Les autorités australiennes ont établi que l’attaque avait été commise par deux hommes liés par un lien familial, un père et son fils. Les médias locaux les ont identifiés comme Sajid Akram, 50 ans, tué lors de l’intervention policière, et Naveed Akram, 24 ans, hospitalisé et placé sous surveillance policière. La police de Nouvelle-Galles du Sud indique que ce dernier pourrait être poursuivi une fois son état de santé stabilisé.

Selon la chaîne publique ABC, des enquêteurs antiterroristes estiment que les deux hommes auraient exprimé leur allégeance à l’organisation État islamique, des drapeaux ayant été retrouvés dans leur véhicule. La police locale précise toutefois ne pas être en mesure de confirmer ces informations à ce stade. Les autorités considèrent néanmoins les faits comme un acte terroriste, estimant que l’attaque visait volontairement des membres de la communauté juive réunis pour une célébration religieuse.

Le premier ministre australien, Anthony Albanese, a indiqué que le plus jeune des deux suspects avait fait l’objet d’une enquête des services de renseignement en 2019 en raison de ses fréquentations, sans qu’un risque de passage à l’acte violent n’ait alors été identifié. Il a également confirmé que l’un des assaillants détenait légalement six armes à feu en tant que membre d’un club de tir, un élément qui relance le débat politique sur l’encadrement des armes en Australie.

Rappel des faits et situation sur place

La fusillade s’est produite lors d’un rassemblement communautaire organisé sur la plage de Bondi, l’un des sites les plus fréquentés de Sydney. Les tirs ont provoqué un mouvement de panique parmi les participants, entraînant l’intervention rapide des forces de l’ordre et des services de secours. Plusieurs dizaines de personnes ont été blessées, dont certaines restent hospitalisées. Dans les heures qui ont suivi, des hommages et des mémoriaux improvisés ont été installés à proximité du lieu de l’attaque, en présence de représentants de la communauté juive australienne et de responsables locaux.

Les autorités françaises assurent un suivi consulaire auprès de la famille de la victime, tandis que l’enquête australienne se poursuit afin d’établir précisément les circonstances et les motivations de l’attaque.

Laisser un commentaire