Bénin : Un recours contre Boni Yayi devant la cour constitutionnelle

L’ancien président de la République du Bénin et chef du principal parti d’opposition Les Démocrates (LD), Boni Yayi, est au centre d’une vive controverse constitutionnelle. Un recours a été déposé devant la Cour constitutionnelle, l’accusant d’avoir violé plusieurs articles de la Constitution suite à sa récente sortie médiatique concernant sa rencontre à huis clos avec le président en exercice, Patrice Talon.

La plainte, enregistrée le 19 novembre 2025 émane de deux citoyens béninois. Elle fait suite à une vidéo diffusée sur la chaîne YouTube du parti LD, quelques jours après la rencontre entre les deux hommes d’État le 24 octobre 2025. Dans cette vidéo, l’ancien président Yayi avait fait part de sa déduction des échanges, affirmant que le président Talon cherchait à créer une « mouvance » unique, signifiant la fin de la démocratie pluraliste et de l’opposition au Bénin.

Il avait notamment accusé le pouvoir en place d’un « vaste plan de déstabilisation, de débauchage » de responsables et députés de son parti, « sur une base d’intimidation, de promesses d’incitation financière et de menaces de tout genre ». Selon lui, ce plan viserait la « disparition du parti Les Démocrates » et la « destruction de notre édifice démocratique », mettant ainsi « en mal l’unité nationale ».

Les requérants estiment que ces propos sont de nature à porter atteinte à l’image du Chef de l’État, à ébranler la confiance des citoyens dans les institutions et à troubler le débat politique. Ils reprochent à Boni Yayi un usage abusif de la liberté d’expression (article 23), qui doit s’exercer dans le respect de l’ordre public et des droits d’autrui, notamment la dignité du président.

De plus, le recours met en cause le devoir constitutionnel de loyauté et de respect des institutions (article 34), qui incombe à tout citoyen, et plus encore à un ancien président de la République. Les propos « sans fondement » et « profondément accusatoires » de l’ex-président porteraient atteinte à la crédibilité des institutions.

Enfin, Boni Yayi est accusé d’avoir enfreint le principe de cohésion nationale et de l’unité nationale (articles 36 et 54). En affirmant publiquement que le président Talon met à mal l’unité nationale, sans saisine préalable des organes compétents ni éléments probants, il est jugé de fragiliser cette unité et de susciter la division politique.

Les deux citoyens béninois demandent à la Cour constitutionnelle de constater que les déclarations de Boni Yayi ont été proférées sans preuve et constituent une violation manifeste et cumulative des articles 23, 34, 36 et 54 de la Loi fondamentale. La Haute juridiction est ainsi invitée à veiller à la régularité du fonctionnement des institutions et à la protection des droits fondamentaux face à des propos qui constituent, selon les requérants, une atteinte à la paix sociale et à la stabilité démocratique.

10 réflexions au sujet de “Bénin : Un recours contre Boni Yayi devant la cour constitutionnelle”

  1. Le Président Yayi Boni n‘a rien dit que Ta-lon lui-même n’a pas déjà dit, répété et confirmé au su et au vu de tout le monde : Devant les jeunes qu’il a reçus, n’a-t-il pas émis l’éventualité de ce que le parti « Les démocrates pouvaient se joindre à l’UPR, au BR pour une alliance électorale ? N’a -t-il pas aussi déclaré publiquement que « Les Démocrates » auraient pu faire alliance avec les FCBE, alors ils auraient eu assez de parrainages ? Les faits sont têtus : Les FCBE et MOELLE-Bénin tous deux se sont alliés aux partis de la mouvance. N’est-ce pas là la volonté, de voir toutes les formations politiques se grouper autour d’un seul homme quand on use toutes les pressions du monde pour imposer au parti « Les Démocrates » de rentrer dans les rangs ? Il va jusqu’à suggérer que « Les Démocrates pouvaient conclure une alliance et après les élections ne plus en tenir compte. Voilà les propositions, l’invite à la malhonnêteté au tripatouillage que proclame le premier magistrat de la République.
    Ce n’est pas le Président Yayi Boni qui le dit mais c’est le nommé, compétiteur-né qui le dit lui-même.
    Ce qui est ridicule et démontre l’ignorance notoire et l’incapacité criarde dans la compréhension et dans la connaissance de ce que c’est qu’un parti politique.
    Partout dans le monde on fait des coalitions pour gouverner et non des alliances pour solliciter le suffrage des électeurs, chaque parti politique ayant son idéologie, sa vision son projet de société et son programme pour conquérir le pouvoir d’État et l’exercer.
    En Allemagne par exemple, a le système de vote personnifié et proportionnel : Chaque électeur dispose de deux voix qu’il accorde : la première voix pour le candidat directe de son choix dans sa circonscription de vote et la seconde voix pour le parti de son choix. À la fin des élections, tous les candidats de chaque circonscription ayant rassemblé la majorité du suffrage de la circonscription sur eux vont directement au « Bundestag » c’est-à-dire au parlement. Il y a normalement 630 sièges au parlement. On en déduit d’abord la totalité des sièges gagnés par ceux qui vont directement au parlement. Ce n’est que le reste qui est reparti sur les partis ayant participé aux élections, mais à condition que chaque parti pouvant avoir droit à cette répartition doit rassembler sur lui 5 % des suffrages exprimés en tout pendant ladite élection.
    Plusieurs partis souvent n’arrivent pas à franchir ce cap, parfois même des partis qui ont plusieurs fois fait coalition avec les grands partis et ont gouverné.
    Si c’était à loisir (comme sous le régime talon au Bénin) ces partis pouvaient seulement avant les élections déclarer une alliance (pour y tourner dos après comme Ta-lon le suggère) avec d’autres partis pour contourner la barrière des 5 %. C’est inadmissible et c’est intolérable, car ce serait une entorse notoire à la démocratie.
    Voyons donc, si toute cette manœuvre, et toute cette bêtise de parrainage, de 15 % et puis de 20 % inscrit dans la constitution révisée en 2019 et dans le nouveau code électoral n’a pas pour objectif d’éliminer le seul parti d’opposition ? À quelle convenance a-t-on voulu alors satisfaire ? D’autant plus que Talon et sa mouvance n’ont jamais proposé le contraire, celui de suggérer que UPR et le BR soient fondus dans le parti « Les Démocrates ».
    Ils nous ont parlé tout le temps de réforme du système partisan et qu’il s’agit de solidifier les partis politique les renforcer, puisque c’est eux qui doivent animer la vie politique et non les individus.
    Visiblement le parti, « Les Démocrates » ne méritent pas ce soutien, ce renforcement. C’est pourquoi on a pu appâter des traitres, des éléments perfides dans leur groupe pour leur débaucher 6 députés. Six députés qu’on a félicités publiquement et recommandé à l’UPR et au BR (les créatures de Ta-lon) de les accueillir parmi eux. Ce qui est fait.
    Comment le Président de la République en fonction, peut-il promouvoir la voyoucratie aussi ouvertement dans le paysage politique du pays. Le ministre de l’intérieur n’a-t-il pas raison, lorsqu’il s’offusque publiquement que ces députés dissidents ne sont que des « voyous », des gens que l’on doit écarter du paysage politique.
    Voilà donc où nous a amené la soi-disant réforme du système partisan.
    Au lieu donc de porter des plaintes aussi grotesques aussi ridicules devant le cou constitutionnel, il faudrait plutôt méditer sur tout le mal que fait ce régime à ce peuple paisible du Bénin.
    Nous sommes curieux d’attendre la suite que la cour va donner à pareille plainte.
    À notre temps, sous autres cieux on pensât que la cour constitutionnelle a mieux à faire que de s’occuper de la fuite en avant des klébés d’un régime qui est au bout de son latin. Porter plainte contre le Président Yayi ne cachera pas la volonté de Ta-lon qui veut que tout le monde au Bénin se soumette à sa seule volonté. Comme si le Bénin n’a pas encore expérimenté les affres et les dégâts du parti unique.
    On poursuit la bêtise humaine et l’ignorance cruelle jusqu’à exiger trêve politique et bannir la pluralité des idées, ce qui est nécessité fondamentale dans une démocratie.
    Comment peut-on étaler tant d’ignorances, et tant de bêtises sur la place publique ?

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  2. Sodjinou n’a t il pas été débauché pour invalider la candidature des démocrates à la présidentielle ???
    Ses autres collègues n’ont ils pas été achetés pur réviser la constitution?
    Dans que pays sommes nous où le faux et le mal est applaudi et la vérité est vilipendée et attaquée devant les tribunaux !!!

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  3. Il vaut mieux porter.contre boni yayi.. pour le simple fait qu il voit..sent les odeurs..et écoute les sons
    Du n importe quoi..

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    • Nous portons plaintes contre vous Aziz le sultan pour votre molle verg.ès… et vos tentatives de déclenchement de processus EmBallo…en effet Aziz a commencé à appeler Ousmane Sonko, Sasso nguesso , Faure Essozimna, et même Talon au secours au motif qu’il y a un coup d’Etat en cours depuis ce Lundi matin à 10h

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