La 35ᵉ édition de la Coupe d’Afrique des Nations a enregistré sa première controverse arbitrale dès l’entrée en lice du Bénin. En cause, une défaillance temporaire de l’assistance vidéo à l’arbitrage (VAR) survenue lors de la rencontre face à la République démocratique du Congo, conclue sur une courte victoire congolaise (1-0).
L’incident s’est produit en seconde période, à un moment clé de la rencontre. Sur une action offensive congolaise, un contact avec la main dans la surface a suscité de vives interrogations. L’arbitre sud-africain Abongile Tom, privé de l’appui technologique, a laissé le jeu se poursuivre. Selon les informations communiquées sur le terrain, le système VAR est resté indisponible pendant environ vingt minutes.
Face à cette situation inhabituelle, l’arbitre a convoqué les capitaines des deux équipes, Saturnin Allagbé pour le Bénin et Chancel Mbemba pour la RD Congo, afin de les informer de la panne. Aux alentours de la 73ᵉ minute, les officiels ont ensuite annoncé le rétablissement du dispositif, permettant la reprise normale de l’assistance vidéo.
Introduit à la CAN en 2022 lors de l’édition camerounaise, le VAR vise à réduire les erreurs manifestes dans des situations déterminantes. Son indisponibilité partielle lors de cette affiche a alimenté les discussions, notamment côté béninois, où certains estiment que l’action litigieuse aurait mérité un examen approfondi.
Sur le plan sportif, le sélectionneur du Bénin, Gernot Rohr, a salué la prestation de ses joueurs malgré le résultat. En zone mixte, il a mis en avant la qualité du jeu proposé et la maîtrise collective face à un adversaire expérimenté, tout en soulignant l’absence de plusieurs titulaires. En conférence de presse, le technicien a toutefois exprimé des regrets liés aux dysfonctionnements techniques, estimant que ces incidents ont pesé sur le déroulement de la rencontre.
Dans le camp béninois, les réactions ont varié après le coup de sifflet final. Joël Dossou s’est interrogé sur les conditions d’utilisation du VAR dans une compétition de cette envergure, tandis que le gardien Saturnin Allagbé a appelé la Confédération africaine de football à garantir un cadre technique fiable. À l’inverse, le défenseur Olivier Verdon a invité à la retenue, affirmant ne pas avoir vu clairement l’action contestée et rappelant la nécessité de faire confiance au corps arbitral.



