La Coupe du monde de football reste l’événement sportif le plus suivi de la planète. Tous les quatre ans, elle mobilise des milliards de téléspectateurs, déplace des foules immenses et concentre des enjeux économiques considérables pour les pays hôtes, les sponsors et les instances dirigeantes. L’édition 2026, organisée pour la première fois par trois pays – les États-Unis, le Canada et le Mexique – promet déjà une ampleur inédite, avec un format élargi et un nombre record de matches. Mais à mesure que l’attente grandit, une autre réalité s’impose : celle de l’accès au stade, devenu un sujet de tension majeur pour les supporters.
Billetterie sous tensions aux États-Unis, Canada et Mexique
Depuis le tirage au sort organisé à Washington début décembre, la politique tarifaire de la Coupe du monde 2026 alimente une vive contestation. Les premiers prix annoncés ont frappé les esprits : plusieurs centaines d’euros pour un simple match de poule, et des montants dépassant largement les 7 000 euros pour assister à la finale. Des organisations de supporters européens ont dénoncé une inflation spectaculaire par rapport à l’édition 2022 au Qatar, évoquant une hausse de plusieurs centaines de pourcents.
Face à la colère montante, la FIFA a ajusté sa stratégie. Des billets à prix réduit, autour de 60 euros, ont été proposés en priorité aux supporters des équipes qualifiées, afin de calmer la fronde et de montrer une volonté d’ouverture. Cette mesure, bien que saluée par certains fans, n’a pas suffi à éteindre la polémique, tant l’écart reste important entre les tarifs initiaux et le pouvoir d’achat d’une grande partie du public mondial.
Gianni Infantino face aux critiques des supporters mondiaux
C’est dans ce climat tendu que Gianni Infantino a choisi de dévoiler un chiffre destiné à justifier la politique de la FIFA. Interpellé lors du Sommet mondial du sport à Dubaï, le président de l’instance mondiale du football a mis en avant un élément qu’il juge déterminant : l’ampleur de la demande. Selon lui, en seulement quinze jours, la FIFA aurait enregistré près de 150 millions de demandes de billets, soit environ 10 millions par jour.
Cette révélation, inattendue par son ampleur, vise à expliquer la flambée des prix par une logique de marché fondée sur une demande exceptionnelle. L’information a été rapportée par Le Figaro Sans répondre directement à toutes les critiques, Infantino a cherché à déplacer le débat vers l’attractivité hors norme de la compétition. Pour la FIFA, ces chiffres illustrent l’intérêt planétaire intact pour la Coupe du monde, même lorsque les conditions d’accès deviennent plus strictes.



