La base stratégique de l’île Longue, près de Brest, a de nouveau été le théâtre d’un épisode sensible. Jeudi soir, plusieurs drones ont été détectés au-dessus du site qui abrite les sous-marins nucléaires français. L’intervention rapide des fusiliers marins a permis de stopper la menace rapporte Presse citron, mais l’événement relance les interrogations sur la sécurité de cette installation centrale de la dissuasion française.
Survols de drones et protection de la base nucléaire française
Selon les informations confirmées par les autorités militaires, cinq drones ont été repérés vers 19h30 en zone interdite. La surveillance technique a permis d’identifier leur présence, déclenchant aussitôt les mesures de lutte anti-drones. Les fusiliers marins chargés de la protection de l’emprise ont procédé à plusieurs tirs destinés à neutraliser les appareils.
La base, considérée comme un pilier militaire pour la France, accueille la maintenance des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins. Gendarmes maritimes et fusiliers marins y opèrent en permanence pour assurer un niveau de vigilance élevé. Ces derniers mois, la zone a déjà été confrontée à des apparitions de drones, notamment un signalement au-dessus de la presqu’île de Crozon en novembre. L’appareil n’avait alors pas pénétré l’emprise militaire, mais l’événement avait déjà rappelé la nécessité de rester en alerte.
Pression géopolitique et multiplication des incidents en Europe
Ce nouvel épisode intervient alors que plusieurs pays européens signalent une hausse d’activités suspectes autour d’aéroports et de sites militaires. Des responsables politiques affirment qu’il pourrait être envisagé que certaines de ces incursions répondent à des opérations de renseignement étrangères.
Au même moment, la Russie renforce la modernisation de son arsenal nucléaire, accélérant la mise au point de nouveaux systèmes capables d’accroître sa capacité stratégique. Ce durcissement militaire est régulièrement évoqué par les experts comme un élément pesant sur l’environnement sécuritaire européen, et les installations sensibles comme l’île Longue deviennent d’autant plus scrutées.
Une vigilance renforcée mais peu d’informations officielles
Pour l’heure, ni la préfecture maritime ni le parquet n’ont apporté de précisions publiques sur l’origine des appareils détectés jeudi. Les autorités poursuivent leurs investigations, mobilisant les équipes spécialisées afin d’identifier d’éventuelles traces exploitables.
Si les survols illicites ne sont pas totalement inédits autour de l’île Longue, la répétition d’événements similaires souligne l’importance d’un dispositif capable de réagir immédiatement. Le rôle central de la base dans la posture nucléaire française impose une attention constante, chaque intrusion potentielle étant traitée comme un signal sérieux.
