L’idée selon laquelle Washington chercherait à remodeler l’équilibre européen ressurgit avec intensité depuis la publication de la nouvelle Stratégie de sécurité nationale américaine. Le document officiel a déjà surpris par la sévérité de son jugement à l’égard des partenaires européens, mais des révélations non confirmées évoquent un second texte plus offensif, prêté au gouvernement américain, qui orienterait discrètement la diplomatie en direction de certains États membres. Ces informations ont été rejetées par la Maison-Blanche rapporte 7 sur 7, pourtant elles alimentent un débat qui prend de l’ampleur à Bruxelles.
Les relations entre Donald Trump et l’Europe ont toujours été marquées par une grande tension. Lors de son premier passage à la Maison-Blanche, il a bousculé les codes transatlantiques en critiquant ouvertement l’OTAN, en soupçonnant les Européens de profiter de la protection militaire américaine et en exprimant une préférence pour des accords bilatéraux plutôt que pour les cadres institutionnels. L’UE était décrite comme un regroupement excessivement bureaucratique, trop éloigné des intérêts américains, tandis que certains dirigeants jugés “patriotes” trouvaient grâce à ses yeux. Ces positions avaient contribué à fragiliser la cohésion du bloc européen, déjà confronté à des débats internes sur sa propre architecture politique.
Influence stratégique États-Unis Europe et les pays ciblés
Les fuites relayées par certains médias américains évoquent un document non public qui accorderait une place centrale à la distinction entre l’Union européenne et les États qui la composent. Les États-Unis se détourneraient d’une relation institutionnelle avec Bruxelles pour privilégier quelques capitales jugées plus réceptives à leur vision. Il est fait mention d’un groupe de quatre pays considérés comme des partenaires “idéaux” pour une coopération renforcée : l’Autriche, la Hongrie, l’Italie et la Pologne. Leur particularité tient à des gouvernements souvent critiques à l’égard des orientations bruxelloises. Selon ces sources, Washington chercherait à encourager une forme de prise de distance entre ces pays et le fonctionnement de l’Union. Rien n’atteste officiellement que ce projet existe, mais ce scénario théorique nourrit les interrogations au sein des institutions européennes.
Des gestes politiques récents alimentent cette perception. Donald Trump a multiplié les marques d’estime envers Giorgia Meloni, présentée comme un modèle de dirigeante européenne, et a renouvelé son soutien à Viktor Orbán, saluant sa façon de gouverner et lui accordant une dérogation sur les sanctions liées aux importations d’énergie russe. Ces signaux sont interprétés par certains observateurs comme la preuve d’un rapprochement sélectif entre Washington et des gouvernements moins alignés sur les positions traditionnelles de l’UE.
Le débat sur une possible stratégie parallèle
La version officielle de la Stratégie de sécurité nationale dépeint l’Union européenne comme un partenaire affaibli : manque de robustesse économique, politique migratoire instable et capacité militaire limitée. Washington y appelle à soutenir ce qu’il décrit comme une forme de “résilience” interne, formulée d’une manière qui peut être lue comme un encouragement à contester certaines orientations européennes. Les révélations évoquant un document non censuré vont plus loin. Il pourrait y être envisagé un appui direct à des partis ou mouvements favorables à la souveraineté nationale, ainsi qu’à des acteurs intellectuels défendant des modèles culturels conservateurs, tant qu’ils demeurent proches des intérêts américains. Une telle stratégie, si elle existait, s’apparenterait à une réorientation majeure de l’influence américaine en Europe.
La Maison-Blanche rejette de manière catégorique ces allégations. Sa porte-parole adjointe Anna Kelly qualifie les révélations de fabrication médiatique et affirme qu’aucun texte parallèle n’a été produit. Pour Washington, seule la version signée du document fait foi. En l’absence de confirmation, il reste difficile d’établir la véracité des informations publiées. Elles continuent néanmoins de circuler, car elles trouvent un écho dans les divisions internes à l’UE et dans les discours de plusieurs leaders européens appréciés par Donald Trump.




Wow, je ne connaissais pas Anna Kelly mais j’aimais déjà les rousses !
Les « Grands d’Europe » ont ouvertement fait campagne contre Trump durant les présidentielles. Trump est un foutu rancunier. Merz, Starmer et Micron vont se prendre un coup de pied de mule dont ils n’ont même pas idée !
» Il est fait mention d’un groupe de quatre pays considérés comme des partenaires “idéaux” pour une coopération renforcée : l’Autriche, la Hongrie, l’Italie et la Pologne »
Pour la Pologne, c’est plus que douteux. C’est la Marie Couchetoila de l’UE.
Parc contre, pourquoi pas la Slovaquie ou même la Tchéquie, quand ils auront fait le ménage !