Dans quelques jours, le Bénin s’apprête à entrer dans une phase électorale intense avec l’ouverture officielle de la campagne pour les élections législatives et communales de 2026. Ces scrutins sont cruciaux pour dessiner le paysage politique des prochaines années, mais l’atmosphère pré-électorale a été singulièrement éteinte et morose, éclipsée par des événements d’une gravité exceptionnelle : la récente tentative de coup d’État. Dans quelques jours, le Bénin sera en campagne pour les élections législatives et communales du 11 janvier 2026. L’échiquier politique béninois se présente de manière distincte pour les deux scrutins. Pour les élections législatives, cinq formations politiques ont été validées pour concourir aux 109 sièges de l’Assemblée nationale. Il s’agit de l’Union Progressiste le Renouveau (UP-R), le Bloc Républicain (BR), Les Démocrates (LD), la Force Cauris pour un Bénin Émergent (FCBE) et le Mouvement des Élites Engagées pour l’Émancipation du Bénin (MOELE BÉNIN). Ce scrutin législatif marque un tournant, notamment par la présence de l’opposition radicale Les Démocrates, qui tente de consolider sa position après avoir fait son retour à l’Assemblée lors du précédent cycle électoral.
Cependant, la scène des élections communales présente une configuration bien plus restreinte et symbolique d’une bipolarisation encore forte. Seules trois entités ont réussi à valider leurs candidatures pour ces élections locales à savoir l’Union Progressiste le Renouveau (UP-R), le Bloc Républicain (BR) et la Force Cauris pour un Bénin Émergent (FCBE). Le parti Les Démocrates, principale force d’opposition, a été recalé aux communales, tout comme il l’avait été pour l’élection présidentielle. Cette absence dans la course aux mairies et aux conseils communaux soulève une nouvelle fois des questions sur la capacité de l’opposition à se structurer et à se conformer aux exigences du Code électoral. De ce fait, les batailles pour le contrôle des collectivités locales opposeront principalement les deux géants de la majorité et la FCBE, qui devra se positionner comme le principal arbitre ou challenger local face aux blocs.
Une ambiance pré-électorale éclipsée par la tentative de coup d’Etat
L’élément le plus marquant de la période pré-électorale n’est pas la mécanique des alliances ou des programmes, mais le silence médiatique et politique qui a précédé l’ouverture de la campagne. L’actualité a été complètement éclipsée par la récente tentative de coup d’État présumée. Les révélations, les enquêtes et les arrestations qui ont suivi ont monopolisé l’attention des médias, des citoyens et, inévitablement, des acteurs politiques. Le climat de tension et l’onde de choc provoquée par cet événement sécuritaire majeur ont relégué au second plan les débats sur les programmes législatifs ou les enjeux de la décentralisation.
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