La recherche médicale avance par étapes, et certaines initiatives attirent l’attention lorsque les traitements actuels montrent leurs limites. C’est le cas en Chine, où une équipe de l’Université des sciences et technologies de Chine (USTC) évalue une thérapie cellulaire expérimentale destinée aux personnes atteintes de la maladie de Parkinson. Selon le South China Morning Post, les premiers résultats donnent un aperçu de ce que cette approche pourrait apporter à terme.
Thérapie cellulaire et technologies médicales
Les chercheurs ont mis au point une méthode utilisant des cellules souches reprogrammées pour obtenir des précurseurs de neurones dopaminergiques capables de remplacer ceux détruits par la maladie. Le South China Morning Post indique que le processus de conversion dépasse 80 %, ce qui a permis de mener un essai clinique de phase I. Six patients ont reçu une injection de cellules appelées NCR201, produites par l’entreprise Nuwacell fondée par Yu Junying, et implantées grâce à un robot de neuronavigation guidé par des algorithmes.
Maladie de Parkinson – symptômes et limites actuelles
La maladie entraîne des tremblements, une rigidité musculaire, des mouvements ralentis et des difficultés d’équilibre. Ces troubles augmentent le risque de chutes et compliquent progressivement la vie quotidienne. Les médicaments atténuent une partie des symptômes mais n’empêchent pas la perte des neurones dopaminergiques. Avec le temps, leur efficacité varie et des fluctuations motrices apparaissent, ce qui pousse les chercheurs à explorer des pistes capables de rétablir certaines fonctions.
L’un des cas relayés par le South China Morning Post concerne une patiente de 37 ans, touchée très tôt. Trois mois après la transplantation réalisée à Hefei, ses tremblements et sa rigidité ont fortement diminué. Son score clinique, initialement élevé, a baissé au point de se rapprocher de celui observé chez une personne non malade. L’imagerie cérébrale suggère une intégration effective des cellules implantées.
Les spécialistes chinois restent prudents : la durée de survie des cellules et la stabilité de leurs effets doivent encore être vérifiées. Selon Shi Jiong, d’autres patients seront recrutés pour confirmer ces premiers résultats. Le South China Morning Post rappelle qu’une équipe de Shanghai a observé des améliorations similaires, ce qui pourrait indiquer un potentiel à explorer, même si l’efficacité durable de cette thérapie reste à établir.



