Les autorités nigériennes ont livré un bilan particulièrement chargé pour le mois de novembre, marqué par une série d’opérations menées contre des groupes armés actifs dans plusieurs zones du pays. Les Forces de défense et de sécurité affirment avoir neutralisé 205 combattants et procédé à 136 arrestations d’individus soupçonnés d’implication dans des actions terroristes ou dans des réseaux criminels. Selon Maliweb, ce nouveau point d’étape intervient alors que Niamey affirme accélérer son effort sécuritaire pour réduire les capacités opérationnelles de ces groupes.
Depuis plusieurs années, le Niger renforce la coordination entre unités terrestres et aériennes, améliore la surveillance des frontières et multiplie les opérations ciblées autour des zones les plus vulnérables. Ces mesures ont été conçues pour réduire les mouvements des groupes armés et appuyer les interventions rapides sur le terrain. Elles constituent aujourd’hui l’ossature des stratégies déployées par les Forces de défense et de sécurité, qui s’appuient sur ces dispositifs pour maintenir la pression sur les réseaux actifs. C’est dans cette dynamique que s’insèrent les actions menées au cours du mois de novembre.
Opérations militaires et saisies stratégiques
L’armée fait état de nombreuses prises obtenues lors de ces opérations. Les équipes engagées ont récupéré 26 armes de différents calibres, 16 chargeurs et plus de 27 000 cartouches. Les soldats ont également détruit 24 engins explosifs artisanaux, identifiés lors de patrouilles renforcées. Ces résultats s’ajoutent à la découverte de 2 055 bâtons de dynamite et de plus de 72 000 détonateurs, éléments fréquemment utilisés dans la fabrication d’explosifs artisanaux.
Les opérations aéroterrestres ont aussi permis de saisir 57 897 litres de carburant, destiné selon les forces à alimenter des circuits parallèles profitant à des groupes armés. Parallèlement, les militaires ont intercepté 1,6 million de comprimés et gélules, dont la circulation alimente souvent des financements clandestins.
Lutte antiterroriste et réseaux criminels démantelés
Les forces nigériennes poursuivent également la traque des filières impliquées dans le trafic de stupéfiants. Au cours des opérations, 827 kilos de cannabis ont été saisis ainsi que plusieurs quantités de drogues dures : 16 boulettes de cocaïne et 12 kilos d’héroïne. L’armée souligne que ces réseaux constituent des sources de revenus essentielles pour divers groupes armés, d’où l’importance de les réduire.
En détaillant ces résultats, l’armée met en avant l’intensification de dispositifs conjoints entre unités spécialisées et appuis aériens, estimant que cette coordination contribue à affaiblir les capacités logistiques des groupes visés. Les autorités pourraient envisager de prolonger ce type d’opérations, à mesure que les forces accumulent données de terrain et interceptions qui facilitent les interventions suivantes.
