Comment les pétroliers russes parviennent à braver les sanctions ?

Alors que l’Union européenne a imposé un embargo sur le pétrole et les énergies russes, les exportateurs et revendeurs tentent le tout pour le tout, afin de trouver une façon de tout de même écouler la marchandise… Quitte à profiter des lois de certains territoires, pour outre-passer les restrictions imposées.

C’est le cas avec les îles Cook. En effet, des navires sanctionnés, provenant de Russie ou d’Iran profitent des lois de cet endroit pour transporter du carburant que les Occidentaux souhaitent éviter d’acheter pour ensuite les revendre à d’autres navires qui parviendraient alors à reprendre les mers pour fournir l’Océanie ou l’Europe.

Les Îles Cook, cible privilégiée des pétroliers russes et iraniens

Selon les données américaines, 20 pétroliers enregistrés sur site auraient ainsi agi. Une nouvelle qui a fait réagir la Nouvelle-Zélande. Wellington est le partenaire diplomatique numéro un de l’archipel. Forcément, cette information suscité émoi et colère, allant jusqu’à être qualifiée “d’exaspérante” par les autorités locales. 

Mais comment en est-on arrivé à un tel résultat ? La gestion du registre maritime est assurée par une société privée, qui génère donc d’énormes profits sur le développement de ces activités fantômes. Le chiffre d’affaires de l’entreprise a effectivement bondi de 400% environ, les navires russes ou iraniens étant naturellement attirés par ce territoire pour parvenir à revendre leur pétrole.

Une entreprise qui tente de se défendre

L’entreprise incriminée, elle, tente de se défendre, par tous les moyens. Elle affirme qu’aucun navire sanctionné ne se trouve dans son registre. Elle explique aussi avoir tous les outils à disposition pour surveiller qui tente de commercer dans la région, que ce soit du point de vue des navires ou des individus. Enfin, elle assure respecter les engagements en matière de sanctions prises. Des explications jugées peu convaincantes et qui pourraient donner lieu à des sanctions diplomatiques et économiques de la part de la Nouvelle-Zélande, dans les semaines ou les mois à venir, à moins que les choses ne viennent à évoluer.

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