Ressources en eau : le Maroc monte d'un cran pour garantir ses réserves

Face à la pression croissante sur ses ressources hydriques, le Maroc semble avoir décidé de franchir une nouvelle étape stratégique. Le pays concentre désormais ses efforts sur des réserves d’eau longtemps ignorées, situées à des profondeurs extrêmes, pour assurer la disponibilité de l’eau potable dans les années à venir. D’après médias 24, le lancement d’un vaste programme d’exploration des nappes profondes marque un changement majeur dans la gestion de l’eau.

L’accès à l’eau potable reste un défi majeur pour de nombreuses populations africaines et nord-africaines, en raison d’une demande croissante, de la variabilité climatique et de l’épuisement des sources traditionnelles. Dans les pays arides, la disponibilité de l’eau devient un facteur clé pour le développement humain, agricole et industriel. Le Maroc fait partie de ces États qui, confrontés à la rareté, doivent repenser leurs politiques hydriques pour maintenir la sécurité d’approvisionnement, d’où l’accélération récente de nouveaux projets de mobilisation de l’eau.

Exploration hydrique au Maroc et nappes profondes stratégiques

Selon des sources concordantes, des opérations d’exploration dans trois communes cibles ont été initiées de la région de Laâyoune, avec l’objectif d’évaluer le potentiel des nappes profondes situées bien au-delà des 1.000 mètres. Ces réserves sont considérées comme stratégiques et pourraient constituer une source déterminante pour l’eau potable. Plusieurs études scientifiques indiquent que ces ressources pourraient être plus importantes qu’estimé auparavant, ce qui ouvre la voie à de nouvelles perspectives pour les zones arides du sud marocain.

L’examen de ces nappes nécessite des moyens techniques lourds : analyse de données sismiques, sondages à distance et forages profonds capables d’identifier des poches d’eau dans des terrains réputés secs. Ce type d’exploration vise à distinguer les secteurs où les probabilités de succès sont élevées avant l’engagement de travaux coûteux.

Maroc gestion durable des eaux souterraines et enjeux pour les aquifères

Malgré ces avancées, les autorités rappellent la vulnérabilité de ces réserves. L’eau située à grande profondeur est qualifiée de ressource non renouvelable, ce qui impose une exploitation prudente. Une consommation excessive pourrait entraîner un épuisement irréversible, difficilement compensable par les aquifères peu profonds déjà largement sollicités. Les efforts actuels ciblent donc non seulement la découverte de nouvelles ressources, mais aussi la mise en place d’une gestion maîtrisée pour éviter toute surexploitation.

Cette stratégie complète les autres initiatives hydriques du pays, notamment les barrages, le dessalement et la réutilisation des eaux usées traitées. Les nappes profondes deviennent ainsi un élément supplémentaire dans une architecture plus large d’approvisionnement, mais avec des contraintes qui imposent rigueur et anticipation.

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