Sénégal : Diomaye Faye fixe le cap de l’action publique pour 2026

À quelques jours de la fin de l’année, l’exécutif sénégalais a profité du Conseil des ministres du 26 décembre 2025 pour clarifier ses priorités et baliser les actions attendues dès janvier. Sous la présidence de Bassirou Diomaye Diakhar Faye, cette rencontre gouvernementale a permis de relier des chantiers déjà engagés à des orientations précises pour 2026, avec un accent mis sur l’exécution, la cohérence de l’action publique et le suivi des engagements.

Sénégal 2026 et pilotage de l’action publique

Le chef de l’État a d’abord salué l’adoption de la loi de finances pour 2026, tout en demandant que son exécution démarre effectivement dès le 2 janvier dans l’ensemble des ministères. Cette instruction vise à éviter les retards observés par le passé et à donner une traduction concrète aux engagements budgétaires votés. Le président a également insisté sur la nécessité de renforcer l’assainissement des finances publiques et d’accélérer la relance économique, en s’appuyant sur le Programme de redressement déjà lancé.

Les autorités héritent d’une situation marquée par des déséquilibres accumulés au cours des années précédentes. Le niveau d’endettement public, les difficultés économiques persistantes, la dégradation de la notation du pays et des pratiques de gouvernance contestées ont pesé sur la capacité d’action de l’État. Face à ces contraintes, le gouvernement a engagé, depuis son installation, des réajustements dans plusieurs politiques publiques.

Publicité

Dans cette logique, le Premier ministre a détaillé les grandes réformes attendues en 2026. Elles concernent notamment la fiscalité, les douanes, le droit du travail, les secteurs minier et gazier, la commande publique, l’éducation et la décentralisation. L’objectif affiché consiste à améliorer l’attractivité de l’économie, tout en modernisant l’administration. Ces réformes doivent être soutenues par un Plan spécial d’investissement et de financement couvrant la période 2026-2028.

Casamance, JOJ Dakar 2026 et cohésion nationale

Parallèlement aux enjeux économiques, le Conseil des ministres a mis en avant plusieurs dossiers à forte portée territoriale et sociale. Le président est revenu sur sa tournée économique récente à Ziguinchor et Sédhiou, au cours de laquelle il a évalué l’état d’avancement des projets publics et échangé avec les acteurs locaux. Il a demandé un suivi rigoureux du calendrier d’exécution des projets en Casamance, tout en réaffirmant son engagement en faveur de la paix, du désenclavement et du développement des secteurs agricole, industriel et touristique dans cette zone.

L’organisation des Jeux olympiques de la jeunesse Dakar 2026 figure également parmi les priorités immédiates. Le gouvernement est appelé à accélérer la livraison des infrastructures sportives, à activer les dispositifs sécuritaires et à renforcer la préparation des athlètes sénégalais. Un mécanisme de suivi interministériel mensuel a été exigé afin d’assurer une coordination régulière jusqu’à l’événement.

La diaspora occupe aussi une place affirmée dans les orientations retenues. À la suite de la première Journée nationale de la diaspora, le chef de l’État a demandé que les doléances et propositions recueillies soient examinées et traduites en actions à travers un programme spécifique d’accompagnement. Cette démarche vise à structurer la contribution des Sénégalais de l’extérieur aux efforts de transformation du pays.

Au terme de ce Conseil des ministres, l’exécutif a cherché à donner un signal de continuité et de méthode. Les annonces faites ne relèvent pas de nouveaux projets isolés, mais d’un enchaînement d’actions déjà engagées et appelées à entrer, en 2026, dans une phase d’exécution plus soutenue. Pour le président Diomaye Faye, l’enjeu réside désormais dans la capacité de l’administration à traduire ces orientations en résultats tangibles, perceptibles par les citoyens dès le début de l’année à venir.

Laisser un commentaire