À moins de trois semaines du coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des Nations au Maroc, plusieurs sélections africaines, dont le Sénégal, doivent réorganiser leurs programmes après l’annonce inattendue de la FIFA réduisant la durée de mise à disposition des joueurs. Cette modification tardive vient perturber des semaines de planification pour les équipes en lice, confrontées à l’obligation de revoir des préparatifs déjà validés.
Impact majeur sur les sélections africaines
La FIFA a indiqué que les clubs ne seront tenus de libérer leurs internationaux qu’à partir du 15 décembre, alors que les règlements habituels prévoient une disponibilité deux semaines avant le début d’un tournoi continental. Ce changement soudain réduit drastiquement la période d’entraînement collectif pour les équipes engagées et compromet les stages programmés depuis plusieurs mois.
Le sélectionneur de l’Angola, Patrice Beaumelle, est l’un des premiers à avoir exprimé son désarroi. Il explique avoir planifié un regroupement dès le 8 décembre au sud du Portugal, avec des séances calibrées et des matchs amicaux déjà arrêtés. L’annonce de la FIFA oblige soudainement son staff à réévaluer l’ensemble du dispositif, alors que la logistique était déjà finalisée. Cette réaction illustre le décalage entre les impératifs sportifs des sélections et les nouvelles directives de l’instance mondiale.
Stage des lions en Tunisie remis en question
Le Sénégal est directement concerné par cette évolution du calendrier. Son stage prévu en Tunisie a été annulé selon plusieurs sources, faute de pouvoir réunir les joueurs aux dates initialement retenues. Cette annulation entraîne la nécessité de trouver une alternative dans un délai réduit, ce qui pourrait compliquer la cohésion du groupe avant un tournoi qui exige un haut niveau d’organisation.
D’autres équipes sont confrontées aux mêmes difficultés. L’Angola, la RD Congo, le Mozambique et la Côte d’Ivoire — tenante du titre — doivent revoir des programmes établis au Portugal ou en Espagne. Les sélections africaines tentent désormais d’adapter leurs projets aux nouvelles obligations de mise à disposition imposées par la FIFA, en cherchant des solutions qui permettraient de maintenir un minimum de préparation collective avant le premier match.
Cette décision tardive illustre les tensions entre calendrier international et compétitions continentales. Les équipes devront désormais composer avec une période de préparation réduite, en espérant que les ajustements imposés ne perturberont pas leurs ambitions au Maroc.
